Sellal plaide pour un emploi rationnel des ressources financières



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Les crises socioéconomique et financière auxquelles fait face l'Afrique ces dernières années ont fini par rattraper le discours politique.

Les multiples tentatives des pays africains -en solo pour les uns ou en groupe pour d'autres- de s'amarrer aux puissants de ce monde reflètent, on ne peut mieux, l'état de prise de conscience de leurs dirigeants face aux défis du siècle. Une prise de conscience qui fait que nombre de pays longtemps exploités par l'Occident semblent ne plus s'en tenir à leur statut d'éternels soumis.

Aussi, ce concert des nations africaines ne laisse plus indifférents ceux qui jadis ne voyaient aucun intérêt à y adhérer mais qui, aujourd'hui, tentent un repositionnement de l'intérieur.
Un continent dont les potentialités énergétique, minière et humaine ne laissent plus indifférents les pays occidentaux qui continuent d'entrevoir un comptoir pour leurs produits, tous secteurs confondus.

C'est pourquoi les membres de l'Union africaine participants au sommet d'Addis Abeba s'attendent à trouver des réponses claires et sans ambiguïté à certaines de leurs préoccupations, dont la lancinante question du financement de l'Union. Une question qui a la part belle dans le projet de réforme de l'organisation que doit présenter l'équipe d'experts dirigée par le président rwandais, Paul Kagamé.

L'autre point non moins important pourrait aussi être ressuscité à l'occasion, qui est comment rendre ses organes plus efficaces ou encore quelles stratégies pourraient se présenter à l'Union, à même de lui permettre d'augmenter sa capacité à faire face, sans l'immixtion de forces occidentales, aux crises alimentaire, migratoire ou encore sécuritaire que subit le continent, à l'image de ce qui ce passe au Sahel, en République démocratique du Congo ou encore au Soudan du Sud.

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a d'ailleurs indiqué hier dans la capitale éthiopienne que le processus de réforme de l'Union « s'impose en tant que nécessité », soulignant l' « importance particulière » qu'attache l'Algérie à ce processus.

« Le processus de réforme de l'Union africaine que nous avons décidé de confier au président Kagamé s'impose en tant que nécessité.

Il intervient dans un contexte particulier, marqué par le besoin de répondre aux impératifs d'intégration et de développement de l'Afrique, mais aussi aux mutations globales en cours dans le monde », a souligné Sellal dans son intervention devant un parterre des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine sur la question de la réforme de l'Union.

Le Premier ministre a tenu aussi à souligner l'importance particulière qu'accorde l'Algérie au processus de réformes structurelle et institutionnelle de l'UA, réitérant à cette occasion la « disponibilité entière » de l'Algérie « à contribuer à son aboutissement ».

Sellal, qui représentait le chef de l'Etat lors de cette réunion, a fait remarquer que l'UA « continue de faire face à des défis multiformes, liés notamment à des dysfonctionnements structurels, des difficultés financières et des lacunes en matière de coordination au sein du système institutionnel de notre organisation », affirmant que la prise en charge de ces défis « passe, essentiellement, par une démarche pragmatique basée sur l'emploi rationnel des ressources financières limitées et leur affectation à la réalisation de nos programmes et projets de développement de l'Agenda 2063 ».

Abordant les difficultés financières auxquelles est confrontée l'UA, Sellal a souligné qu'elles « doivent, évidemment, faire l'objet d'une prise en charge urgente de manière consensuelle, et mise en œuvre avec la contribution active de tous ».

Le représentant du chef de l'Etat a, à cette occasion, rappelé la décision « historique » prise lors du sommet de l'UA à Kigali en juillet 2016, prévoyant l'instauration d'une taxe de 0,2% sur les importations des Etats membres, « une décision dont l'opérationnalisation fait l'objet d'un travail minutieux mené sous l'autorité de nos ministres des Finances », a-t-il relevé.

Des décisions qui seront aussi tributaires de la volonté qu'afficheront les nouveaux membres de la commission exécutive de l'Union, notamment après le départ de sa présidente Dlamini-Zuma, qui reste, à en croire des observateurs, la grande inconnue de la prochaine étape de ce concert des nations africaines.


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