Lutte contre les registres de commerce loués

la méthode de Ngaous

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Ahmed Mazouz est le propriétaire du groupe éponyme qui active dans plusieurs domaines dont l’agroalimentaire, un secteur très touché par la fraude aux registres de commerce. Parmi ces filiales figure Ngaous qui produit des jus de fruits, des boissons gazeuses et des confitures. Dans cet entretien, il détaille sa méthode pour lutter contre l’utilisation des registres de commerce loués.

Est-ce que Ngaous traite avec des clients détenteurs de registres de commerce loués ?

Nous ne travaillons pas avec des détenteurs de registre de commerce loués ou falsifiés. Nous n’avons aucun cas de ce genre. Nous exigeons de nos clients le paiement par chèque. C’est une méthode très efficace pour éviter de vendre à des détenteurs de registres de commerce loués ou falsifiés. Elle permet aussi la traçabilité des transactions commerciales. Il faut proscrire les versements sur le compte en banque.

Des entreprises disent qu’elles ne sont pas outillées pour détecter les faux registres de commerce ?

Certes, on n’a pas les moyens pour détecter les faux registres ou les registres loués. Mais en exigeant le paiement par chèque, on évite de vendre à des détenteurs de faux registres de commerce. S’il est facile de louer un registre de commerce, il est très difficile de délivrer des chèques, en imitant la signature du propriétaire du registre de commerce.

Le gouvernement n’a pas mis en place les outils nécessaires pour lutter contre le phénomène des registres de commerce loués ou falsifiés. Il a une part de responsabilité aussi… 

Le gouvernement a une part de responsabilité, c’est vrai, mais il appartient aussi aux entreprises de mettre en place des procédures de travail pour ne pas traiter avec les détenteurs de registres de commerce loués ou falsifiés.

En plus, on ne peut pas ne peut connaitre ses clients. Nous traitons avec des clients qui font des chiffres d’affaires importants et nous ne pouvons pas ne pas les connaître. En une trentaine sur le territoire national. Ce sont des grands distributeurs qui vendent aux grossistes.

Nous faisons pratiquement de la vente en dépôt et nous ne pouvons pas le faire avec des clients que nous ne connaissons pas. Au contraire, nous invitons régulièrement nos clients à des réunions et nous les connaissons très bien. S’il y a des entreprises qui traitent avec des clients détenteurs de registres de commerce loués, c’est qu’il y a des complicités internes.

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