MJS/FAF

Raouraoua lâché ?



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Les jours de Mohamed Raouraoua à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF) seraient-ils comptés ? Le ministre de la Jeunesse et des sports, El Hadi Ould Ali, n’a pas été tendre, avant-hier, envers l’homme fort du football national auquel il a demandé, en des termes à peine voilés, de partir. «Le président d’une Fédération qui n’a pas obtenu de résultat doit partir. C’est clair, net et précis. Il s’agit de l’équipe et de l’emblème national, de la souveraineté de l’Algérie. Si moi à la tête de ce ministère je n’obtiens pas de résultat, je dois partir», a déclaré le ministre après avoir mis le doigt sur toute la déception qu’a provoquée chez les algériens l’élimination de la sélection nationale de football au 1er tour de la CAN. «Le peuple a le droit de demander des comptes en ce qui concerne la gestion et la prestation de l’équipe nationale. A la rigueur, on peut se tromper, et le minimum est de présenter des excuses au peuple algérien. Toutes les équipes nationales qui échouent dans une compétition demandent pardon à leurs supporters», a-t-il ajouté. Commentant les propos tenus par Raouraoua dans une discussion en «off» dont le contenu a été diffusé sur une chaîne de télévision privée, le ministre dira que «c’est inadmissible de dire que l’Etat n’a pas mis les moyens nécessaires durant les trois dernières années pour une très bonne prise en charge de la sélection nationale et du football algérien». M. Ould Ali a même dénoncé les termes jugés racistes utilisés par le président de la Fédération pour désigner un journaliste. Les attaques d’avant-hier du premier responsable du ministère de la Jeunesse et des Sports envers Raouraoua peuvent être un indicateur sur la position que prendront les plus hautes autorités du pays à l’encontre d’une potentielle autre candidature du patron de la FAF, même si elles ne se prononcent jamais ouvertement. M. Ould Ali a, jusque-là, évité toute polémique avec les acteurs du mouvement sportif national, y compris lorsque la délégation algérienne est revenue des JO de Rio avec 2 médailles seulement, œuvre de Makhloufi, alors que les prévisions tablaient sur quatre, avec la polémique qui s’en est suivie, déclenchée par ce même Makhloufi qui a dénoncé la «mauvaise prise en charge» des athlètes de l’élite par les responsables du sport national. Le ministre avait adopté une attitude «conciliante» avec tout le monde. S’il s’attaque aujourd’hui à Raouraoua, c’est probablement qu’il en a reçu le «signal» de plus haut. Les plus hautes autorités du pays voudraient apparemment bien voir du «changement» à la tête de la FAF pour créer l’illusion de pousser vers un renouveau du sport national en général et du football en particulier. Et ceci, sans heurter le principe si cher à la Fifa de non-ingérence des politiques dans les affaires du sport-roi. Raouraoua va-t-il réagir à ces dernières attaques ? Le président de la FAF va rentrer au pays dans les quelques heures à venir. Le 11 février, il devra réunir le bureau fédéral pour sa rencontre mensuelle. Il est fort à parier que celui-ci ne réagira pas dans l’immédiat. Il préférera attendre la tenue de la réunion du BF. Récemment, et après avoir affirmé qu’il n’a jamais déclaré qu’il «n’avait de compte à rendre à personne», il a signalé que «le dossier de la dernière CAN-2017 sera examiné par le bureau fédéral de la FAF lors de sa prochaine réunion et sera soumis à la prochaine assemblée générale de la Fédération». En d’autres termes, il rappelle qu’il doit rendre des comptes aux membres de l’AG qui l’ont élu. Raouraoua avait aussi affirmé qu’il assumera ses responsabilités «jusqu’à la prochaine assemblée générale élective». Tiendra-t-il jusque-là alors que la pression, pour son départ, est maintenue ? Les jours à venir nous le diront.  


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