Maroc 

incapable de former son gouvernement, Benkirane menace de renoncer



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Le Maroc est toujours sans gouvernement plus de quatre mois après les élections législatives ayant conduit à la victoire du parti islamiste du PJD (Parti justice et développement).

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Samedi, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD et chef du gouvernement désigné par le roi Mohamed VI, a déploré cette « situation de blocage » lors d’un discours tenu devant les militants de son parti dans la ville balnéaire de Bouznika, située dans l’ouest du royaume.

Un discours offensif

« Le processus (des négociations pour former un nouveau gouvernement) n’a pas évolué dans le bon sens », a déploré Benkirane cité par Telquel. La raison : « de nouvelles conditions » qui bloquent les tractations « sont posées à chaque fois », notamment par Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI) et ami proche de Mohamed VI.

En effet, depuis sa reconduction à la tête du gouvernement le 10 octobre dernier, le secrétaire général du PJD (125 sièges) s’est heurté aux volontés du patron du RNI (37 sièges) pour la formation de la coalition majoritaire (198 sièges au parlement marocain) indispensable à la formation de son cabinet.

Aziz Akhannouch, qui dans un premier temps exigeait l’éviction pure et simple du parti de l’Istiqlal (46 sièges) de la coalition au profit de l’Union constitutionnelle (UC – 20 sièges), n’a pas cessé de replacer plus haut la barre de ses exigences en voulant associer aux négociations le Mouvement populaire (MP – 27 sièges) et l’Union socialiste des forces populaires (USFP – 20 sièges).

Des concessions et des machines arrière

De son côté, Abdelilah Benkirane, qui voulait négocier d’une position de force, a fini par céder, début janvier, en proposant le maintien de la coalition sortante composée du PJD, PPS (Parti du progrès et du socialisme), RNI et MP, notamment après la crise diplomatique entre le Maroc et la Mauritanie déclenchée suite aux déclarations du chef de l’Istiqlal, Hamid Chabat.

Mais, cette main tendue n’a pas pour autant infléchi les positions de l’ami du roi et troisième fortune du Maroc qui, avec l’USFP et le MP, ont formé « un bloc de négociation commun », provoquant l’ire de Benkirane. Ce dernier avait même annoncé l’arrêt des négociations, dans ce qui semblait être un bras de fer engagé contre le palais royal.

Cependant, avec le retour du Maroc au sein de l’Union africaine (UA), Benkirane était obligé de faire une nouvelle concession, en acceptant de concéder la présidence du parlement au candidat de l’USFP pour accélérer la ratification de l’acte constitutif de l’UA. D’ailleurs, lui-même il l’admet : « la logique aurait voulu que la présidence du Parlement reste au sein de la majorité, mais les autres partis ont décidé de porter le candidat de l’USFP. Nous l’avons accepté, au nom de l’intérêt suprême de la nation », a-t-il reconnu.

Un homme indésirable ?

Malgré cette nouvelle concession de taille, la formation d’un nouveau gouvernement marocain n’est toujours pas à l’ordre du jour. Le Premier ministre dit être prêt « à sacrifier même la présidence du gouvernement » tout en refusant l’organisation « d’élections anticipées ». « Nous ne voulons pas d’élections anticipées, quand bien même notre position politique s’en verrait renforcée », a-t-il fait savoir. Le palais royal est-il en train de pousser Benkirane vers la sortie ?


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