«Création d’un GEI du secteur des PAM»



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Le développement du secteur des plantes aromatiques et médicinales à travers le monde n’a pas encore affecté l’Algérie. D’ailleurs, notre pays demeure derrière les pays voisins, à savoir le Maroc, la Tunisie et l’Égypte, en matière de la promotion cette filière. Dans cet entretien, Toufik Khiati nous parle de la filière et de son développement dans les années à venir.    L’Econews : Parlez-nous du secteur des plantes aromatiques, médicinales et huiles essentielles en Algérie ? Toufik Khiati : Le secteur des PAM et huiles essentielles en Algérie, est un secteur totalement vierge et qui n’arrive pas à s’organiser. Le potentiel floristique algérien, représente une richesse inestimable, tant par la biodiversité qui le caractérise, que par les immenses opportunités de développement durable qu’il pourrait offrir à court et à moyen terme aux générations futures. Ce patrimoine est toutefois fragile et les menaces sont identifiées, comme la déforestation, la pollution, la dégradation des parcours et la désertification. Ainsi, l’Algérie doit profiter de son potentiel et de la disponibilité de ces plantes, et renforcer ses capacités pour développer cette filière à travers un fichier national contenant toutes les espèces disponibles. Que faites-vous pour organiser cette filière ? Nous avons commencé depuis plus de 5 ans à s’organiser et mettre en place une filiale des PAM solide. D’ailleurs c’était l’objectif de l’organisation du Salon des plantes aromatiques, médicinales et à parfums qui est à sa 3eme éditions. Nous avons envisagé d’exporter environs 600 millions de dollars durant les prochaines années. Aujourd’hui nous avons décidé encore de nous constituer en équipe pour promouvoir le business dans cette filière. Nous avons remarqué que la demande mondiale sur les plantes est en hausse. Le but d’organiser cette filière est la protection, l’identification et la valorisation du patrimoine floristique national, la mise en place d'une chaîne de valeur filière PAMP par l’intégration des capacités existantes, la valorisation de la recherche et le développement de la filière, et la création de coopératives et micro-entreprises dans les régions à fort potentiel. Vous avez organisé une rencontre sur la filière au niveau d’Algex, quelles sont les décisions prises ? Effectivement, nous avons organisé une rencontre entre des acheteurs/investisseurs français et des opérateurs et porteurs de projets locaux de différentes wilayas, disposés à s’intégrer dans un cadre  de partenariat et d’investissement, le 8 février dernier. Cette rencontre d’ailleurs rentre dans le cadre des actions de promotion de la filière PAM et huiles essentielles en Algérie. Les discussions ont porté essentiellement sur les voies et moyens de mettre en place une structure collaborative en vue de créer une synergie dans la filière à l’amont, et permettre de créer une visibilité sur les marchés à l’international pour certaines variétés à haute valeur ajoutée. A l’issue de cette rencontre nous avons opté pour la création d’un groupement d’intérêt économique pour organiser cette filière. Vous avez opté pour la création d’un GIE de la filière des plantes, expliquez-nous plus ? Le Groupement d’intérêt économique va se baser sur l’économie des plantes aromatiques et médicinales, que ce soit le développement de la création d’emploi à l’échelle nationale ou régionale. Nous allons développer les laboratoires d’analyse, les certifications et la labellisation des produits. Il vise également la valorisation les produits à l’export selon les critères à l’exportation. Quel avenir pour cette filière ? Je pense que c’est un avenir extraordinaire, si nous arrivons à réaliser le chiffre d’affaire de 600 millions de dollars prochainement, ce serait un saut très important pour la filière.  


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