Un journal arabophone propose aux partis politiques une couverture payante de leur campagne électorale pour les législatives



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Pour faire face à la crise économique et au recul des recettes publicitaires, le quotidien arabophone public Al Massa innove. Il propose aux partis politiques une couverture payante de leur campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain. Dans une lettre adressée le 12 février au RCD, El Massa (Le Soir) propose un partenariat dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain.

Il s’agit de mobiliser un journaliste pour les meetings choisis par le RCD et de la publication de tous ce que le parti « voit nécessaire » dans le cadre de sa campagne dont les communiqués et les déclarations, explique le journal dans cette lettre, publiés par le président du RCD Mohcine Belabbas sur les réseaux sociaux.

« El Massa propose de conclure un accord en fixant un budget forfaitaire qui couvre toute la campagne et même avant », ajoute le directeur du journal dans sa lettre. Dans son intervention au forum du journal El Hiwar, samedi, le président du RCD a qualifié cette correspondance d’ « étrange ». Il a également rappelé le boycott des activités de son parti par les journaux publics.

Interrogé par TSA, le directeur de publication d’El Massa assure que cette lettre a été envoyée à tous les partis politiques. « Le RCD est un parti que je respecte énormément. Je respecte également son président, Mohcine Belabbas. Mais ce n’est pas une lettre pour le RCD, mais pour tous les partis politiques dont le FLN, le RND et le MSP », assure Larbi Ouanoughi.

Des partis avaient demandé à El Massa de couvrir tous leurs événements, leurs meetings et leurs  déclarations, selon M. Ouanoughi. « El Massa est un journal public mais c’est une entreprise économique et commerciale, autonome et indépendante dans toute sa vision, sa stratégie et sa ligne éditoriale », précise-t-il.

« Nous assumons et assumerons toujours notre mission de service public. Toute la presse nationale doit assumer le Smig. C’est notre conviction. Sauf qu’il y a 73 partis. Comment couvrir plus de 5000 meetings alors que nous avons une trentaine de journalistes ? », s’interroge le directeur d’El Massa.

Il  affirme que son journal a proposé aux partis politiques de désigner un journaliste pour les accompagner durant toute la campagne électorale en vertu d’un contrat d’accompagnement. « Nous diffusons l’information publique mais pas la propagande. Les communiqués et les déclarations seront considérés comme de la publicité », poursuit-il.

Le directeur d’El Massa rappelle que les ressources de la presse écrite ont diminué. « Nos ressources ont diminué de manière fracassante. Nous avons besoin d’autres ressources financières. M. Belabbas, je le respecte énormément lui et son parti. Il fait de la politique », dit-il.

Le directeur d’El Massa souligne également que son entreprise ne reçoit pas un budget de l’Etat comme l’agence de presse officielle APS ou la télévision nationale. « On vit de nos ressources publicitaires et de nos ventes. Il n’y a ni politique, ni polémique c’est une entreprise économique », conclut-il.


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