Quotas d’importation

l’Algérie cédera-t-elle aux pressions des pays étrangers ?



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Une réunion interministérielle doit avoir lieu ce dimanche 19 février afin de déterminer les quotas d’importation et la liste des produits soumis aux licences d’importation pour l’année à venir. Le gouvernement devrait fixer les quotas de plusieurs produits soumis aux licences d’importation, tels que les véhicules, le ciment ou encore le rond à béton.

La question des quotas d’importation est particulièrement sensible pour le gouvernement, dans un contexte actuel de crise économique. L’effondrement des cours mondiaux des hydrocarbures depuis bientôt trois ans ont réduit drastiquement les recettes de l’État, du fait de sa dépendance quasi-totale aux exportations de pétrole. Plutôt que de réfléchir sereinement et sérieusement à diversifier l’économie nationale, le gouvernement algérien a opté pour une politique attentiste en attendant que les cours du pétrole remontent.

C’est ainsi que pour réduire au mieux le déficit,  le gouvernement a instauré depuis l’année dernière un système de licences d’importation, avec des quotas limités accordés aux différents acteurs économiques. Les modalités d’attribution des quotas restent pour l’instant obscures, le gouvernement n’ayant effectué aucun effort de transparence. Plus inquiétant, des doutes subsistent quant à la légitimité de ces licences d’importation. L’Algérie a en effet signé plusieurs accords internationaux notamment avec l’Union européenne et la Zone arabe de libre échange, qui réduit drastiquement ses capacités à interdire des produits à l’importation.

Du fait de ces deux aspects, l’Algérie avec son système de quotas d’importation se situe donc dans une zone grise qui ouvre la porte grande à d’éventuels abus. Cette situation d’ambiguïté soumet en effet le gouvernement à d’énormes pressions politiques de la part des lobbies locaux et de ses partenaires étrangers déterminés à ne pas perdre leurs parts de marché en Algérie.

L’exemple le plus flagrant a été offert ce samedi par le président de la région française de PACA, Christian Estrosi, qui a, par le biais d’un communiqué, sommé l’Algérie d’acquérir quinze millions d’euros de pommes des Alpes pour sauver les producteurs de sa région. Pour le maire-adjoint de Nice, que l’Algérie achète des pommes de sa région relève de l’injonction et non d’un éventuel appel à la solidarité.

L’intervention de Christian Estrosi n’est évidemment que la partie émergée de l’iceberg. De nombreux pays ont soumis le gouvernement algérien à une pression constante afin que leur soit accordé un avantage compétitif aux dépens des autres. À cause de l’opacité de ses décideurs, l’Algérie s’est plus que jamais transformée en vache d’argent bonne à traire aux yeux des partenaires économiques étrangers.

Le gouvernement va-t-il répondre favorablement à la demande d’Estrosi en autorisant l’importation de la pomme des Alpes françaises ? Va-t-il accorder des quotas d’importation aux constructeurs automobiles qui n’ont pas investi dans l’industrie automobile, comme le stipule la loi ?

Le gouvernement cédera-t-il finalement aux pressions des pays étrangers aux dépens de sa stratégie et des intérêts supérieurs de l’Algérie.


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