Depuis un mois, les mensonges à la pelle de l’administration Trump



...

L’administration Trump n’hésite pas à relayer de fausses informations depuis son arrivée au pouvoir. L’équipe de la Maison Blanche en a même fait un axe de sa communication. Entre les attentats, les statistiques sur la violence, ou des chiffres exagérés sur sa victoire électorale, Donald Trump fait dans la surenchère. Retour sur les plus grands mensonges et inepties communiqués par Trump et son entourage.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump multiplie les « faits alternatifs » et mensonges quitte à provoquer l’indignation et les moqueries des internautes.

>> Lire aussi : « Fake news » vs « fact checking » : la post-vérité, ou la raison du plus fou

1- Un attentat inventé en Suède

Le week-dernier, Donald Trump a prononcé un discours en Floride en évoquant des thèmes liés aux réfugiés et à l’insécurité dans le monde. Il a interpellé le public en déclarant :

« Regardez ce qui se passe en Allemagne, regardez ce qui s’est passé hier soir en Suède. La Suède, qui l’aurait cru? La Suède. Ils ont accueilli beaucoup de réfugiés, et maintenant ils ont des problèmes comme ils ne l’auraient jamais pensé. »

Il a poursuivi : « Vous voyez ce qui se passe à Bruxelles, partout dans le monde. Regardez Nice, regardez Paris. » Or il ne s’est quasiment rien passé de grave en Suède le week-end dernier. Le tabloïd Aftonbladet et d’autres médias suédois, ont évoqué quelques faits-divers survenus dans ce pays scandinave la semaine dernière mais aucune attaque terroriste n’a été mentionnée. Pour se justifier, le milliardaire a affirmé avoir repris une information diffusée sur la chaîne Fox News vendredi soir.

My statement as to what's happening in Sweden was in reference to a story that was broadcast on @FoxNews concerning immigrants & Sweden.

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) February 19, 2017

Un documentaire réalisé par Ami Horowitz et diffusé par la chaîne conservatrice brosse le portrait de la Suède depuis la hausse de l’accueil des réfugiés en 2014. Le documentariste indique que « la Suède a subi sa première attaque terroriste islamiste, il n’y a pas si longtemps » mais il n’apporte pas plus de précisions. La dernière grande attaque terroriste revendiquée par un islamiste remonte à 2010 mais n’a fait aucun mort. Sur Twitter, l’ex-Premier ministre suédois n’a pas manqué de réagir aux propos de Donald Trump :

Sweden? Terror attack? What has he been smoking? Questions abound. https://t.co/XWgw8Fz7tj

— Carl Bildt (@carlbildt) February 19, 2017


 « La Suède ? Une attaque terroriste ? Qu’est-ce qu’il a fumé ? Les questions abondent. »

2-  Une victoire exagérée

Lors de la conférence de presse organisée la semaine dernière, Donald Trump a affirmé qu’il « avait bénéficié de la plus grande victoire au collège électoral depuis Ronald Reagan ». A la suite de cette affirmation, le journaliste de la chaîne NBC Peter Alexander a rappelé que l’ancien président Obama avait eu le soutien de 365 et 332 grands électeurs en 2008 et 2012 contre 304 pour Trump. Ce dernier a répondu qu’il faisait référence à des candidats républicains. Mais là encore, le milliardaire élu s’est encore trompé. George H.W Bush père avait obtenu 426 voix en 1988.  Le journaliste de Bloomberg Sahil Kaur a ainsi compilé les résultats des derniers résultats des présidents américains depuis Ronald Reagan qui démentent largement les propos de l’ancien présentateur de téléréalité.

Electoral College victory margins

16 Trump 304
12 Obama 332
08 Obama 365
04 Bush 286
00 Bush 271
96 Clinton 379
92 Clinton 370
88 Bush 426

— Sahil Kapur (@sahilkapur) February 16, 2017


 >> Lire aussi : Ce qu’il faut retenir de la conférence d’anti-presse de Donald Trump

3- L’uranium d’Hillary Clinton

Pendant la même conférence de presse, il a évoqué l’ancienne candidate à la Maison Blanche Hillary Clinton et son rôle présupposé dans la vente d’uranium à la Russie :

« Nous avons Hillary Clinton qui a donné 20% de l’uranium de notre pays (ndlr : à la Russie). Vous savez ce qu’est l’uranium ? Ces choses que l’on appelle armes nucléaires, beaucoup de choses sont fabriquées avec de l’uranium, y compris des mauvaises choses. »

C’est ce que Trump avait déjà affirmé mot pour mot pendant la campagne présidentielle lors d’un meeting dans le Wisconsin en septembre 2016. Comme le rappelle le site du journal de Montréal, Trump faisait référence à la vente d’entreprises américaines dans le domaine de l’uranium à des groupes russes en 2010. Mais Hillary Clinton lorsqu’elle était secrétaire d’Etat ne pouvait pas arrêter la signature de ce contrat seule. Il faut également l’accord de huit autres agences fédérales. Par ailleurs, seul le président Barack Obama possède ce droit de veto.

4- Le taux d’homicide serait à son plus haut niveau depuis 47 ans

Le 7 février dernier, Donald Trump avait invité plusieurs responsables de la police fédérale à la Maison Blanche pour une conférence de presse. Le nouveau chef de l’exécutif américain s’était exprimé en citant des statistiques sur la criminalité :

« Le taux d’homicide dans notre pays est le plus élevé depuis 47 ans […] Vous le saviez-ça? 47 ans. […] Je l’ai dis dans un discours et tout le monde a été surpris, parce que la presse n’en parle pas comme cela. Ce n’est jamais à leur avantage de dire ça ».

Pourtant d’après les statistiques sur la criminalité du FBI, le taux d’homicide est bien en baisse sur les 20 dernières années, même s’il a connu une légère hausse en 2015. Il est passé de 8,2 pour 100.000 habitants en 1995 à 4,9 pour 100.000 habitants en 2015. Au regard du graphique ci-dessous, on peut également remarquer que le bilan de Barack Obama en matière d’homicides est bien meilleur que les gouvernements démocrates et républicains qui se sont succédé depuis 1995.

5- Un attentat fictif dans le Kentucky

La conseillère de Trump à l’origine des « faits alternatifs », Kellyane Conway avait évoqué des attentats sur le sol américain qui n’ont jamais existé pour justifier le décret migratoire de Trump. Ce dernier visait à bloquer l’accès au sol américain aux réfugiés et ressortissants de sept pays (Iran, Irak, Libye, Soudan, Somalie, Syrie, Yémen. Elle avait ainsi déclaré sur la chaîne MSNBC  :

« Je suis sûre que j’apprends aux gens que le président Obama avait ordonné une interdiction d’entrée des réfugiés irakiens pendant six mois après l’arrivée de deux Irakiens radicalisés qui étaient les cerveaux du massacre de Bowling Green (ndlr : dans le Kentucky). La plupart des gens l’ignorent parce que ça n’a pas été couvert par les médias. »

Les Irakiens auxquels elle fait allusion ont bien financé des organisations terroristes et ont tenté de fabriquer des bombes sur le sol irakien. Ils ont été condamnés à de la prison ferme aux Etats-Unis pour ces actes mais aucun massacre n’a été perpétré par ces deux personnes. Quelques heures après, Mme Conway avait admis avoir commis une erreur sur Twitter.

>> Lire aussi : Qui est Kellyanne Conway, la conseillère de Trump à l’origine des « faits alternatifs » ?

 

Plus d’information sur l’économie et la finance sur La Tribune.fr


Lire la suite sur Tout sur l'Algérie.

Publier des annonces gratuites

Petites annonces Babalweb Annonces

Publier une annonce gratuite

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites