Forte baisse du déficit commercial de l’Algérie

pourquoi il ne faut pas se réjouir trop vite



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Le déficit commercial de l’Algérie s’est fortement réduit en janvier 2017 par rapport au même mois de 2016, ont annoncé les services de la Douane ce lundi 20 février. C’est, en soi, un motif de satisfaction, signifiant notamment une fonte moins rapide des réserves de change du pays. Cela dit, cette réduction du déficit est un trompe-l’œil et ne devrait donc pas conduire à se réjouir trop vite. Explications.

Le pétrole et rien que le pétrole

Cette situation est tout d’abord le fait d’une forte augmentation des exportations algériennes à 3,3 milliards de dollars, de l’ordre de 60,74% en glissement annuel. Or, cette hausse est due quasi exclusivement au rebond des cours du pétrole brut sur les marchés mondiaux. En effet, en janvier 2016, le baril était au creux de la vague, avec ses niveaux les plus faibles enregistrés depuis plusieurs années : autour des 27 dollars à la fin du mois.

En janvier 2017, les cours s’étaient solidement maintenus au-dessus des 50 dollars, soit près du double du prix de janvier 2016. Ainsi, les effets positifs sur le déficit commercial sont immédiatement ressentis.

Cette forte baisse du déficit commercial aurait été bien plus intéressante si elle était le fait d’une hausse des exportations hors-hydrocarbures, signifiant une reprise économique solide et des perspectives positives pour le reste de l’année. Or, il n’en est rien. Les motifs de satisfaction sont donc réduits.

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Les importations stagnent, mais…

Cette baisse du déficit a également été rendue possible par un maintien des importations à des niveaux sensiblement équivalents entre les mois de janvier 2016 et 2017 : à peine 0,31% de hausse, à 3,89 milliards de dollars.

Bonne nouvelle ? Pas vraiment. Car si les importations se sont maintenues, c’est avant tout du fait du blocage administratif (et artificiel) de celles-ci. De fait, le gouvernement n’a toujours pas signé les licences d’importation et attribué les quotas pour les véhicules, le ciment, les faïences et autres produits concernés par ce système de contrôle des flux d’importation.

Malgré les « tergiversations » des autorités, ces licences seront signées tôt au tard. Dans une quinzaine de jours pour être exact, à en croire le ministre du Commerce, Abdelmadjid Tebboune. Ainsi, la délivrance inévitable de ces autorisations va inéluctablement ouvrir les vannes, même partiellement, pour les importations. Le déficit devrait donc croître d’autant dans les mois à venir.

Les problèmes de l’Algérie demeurent les mêmes : une dépendance totale à la fois aux hydrocarbures et aux importations.


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