En tête dans les sondages, un parti veut « dé-islamiser » le pays et interdire le Coran



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À deux mois du premier tour des élections présidentielles françaises où Marine Le Pen arrive en tête dans les sondages, les élections législatives du 15 mars aux Pays-Bas font l’objet d’une attention particulière en Europe. Le candidat d’extrême droite néerlandais Geert Wilders -dont la formation, le Parti pour la liberté (PVV), est créditée de 17% d’intentions de vote- a lancé, samedi, sa campagne officielle en vue des élections législatives du 15 mars. Le candidat d’extrême-droite, dont le slogan est « Stop islam », pourrait enregistrer son plus haut score depuis la création de son parti en 2006.

Les Marocains, cible et fonds de commerce

En déplacement dans la petite ville de Spijkenisse, bastion du PVV au sud de Rotterdam, le candidat d’extrême-droite a déclaré à la presse qu’il y avait de « la racaille marocaine en Hollande », tout en précisant que « bien sûr, ce ne sont pas tous de la racaille, mais il y en a beaucoup qui rendent nos rues dangereuses, principalement des jeunes… Et il faut que ça change ».

« Si vous voulez récupérer votre pays, si vous voulez faire des Pays-Bas un pays pour les Néerlandais, votre pays, alors votez » pour le Parti de la Liberté (PVV), a-t-il lancé, entouré d’une escorte policière. En effet, depuis l’assassinat du réalisateur et caricaturiste danois Théo Van Gogh par un islamiste en pleine rue d’Amsterdam en 2004, Geert Wilders est sous protection judiciaire. Il est ainsi considéré comme l’homme le plus protégé du pays.

Ce n’est toutefois pas la première fois que le leader peroxydé du parti d’extrême-droite hollandais s’en prend à la communauté marocaine. Le 19 mars 2014, en pleine campagne pour les municipales, Wilders tient un meeting à La Haye. Au public, il demande s’ils souhaitent « moins de Marocains » ou « plus de Marocains », puis les incite à répondre moins. Et conclut : « Alors, on va s’en occuper ».

Cet épisode provoque l’indignation d’une frange de la population : 6400 plaintes sont enregistrées contre lui. Le 9 décembre 2016, il est condamné pour discrimination, mais relaxé du chef d’accusation d’incitation à la haine.

À la suite de cette décision de justice, il laisse d’ailleurs un message vidéo qu’il adresse aux juges qui l’ont condamné : « Vous avez restreint la liberté de parole de millions de Néerlandais et donc, avez condamné tout le monde. Personne ne vous fait plus confiance. Mais heureusement, la liberté et la vérité sont plus forts que vous ».

Au même moment, les intentions de vote en faveur de Geert Wilders aux élections de mars 2017 continuent de grimper. Pour exemple, ce sondage hebdomadaire de référence de l’institut Maurice de Hond publié dimanche 11 décembre lui donne alors 36 sièges sur les 150 que compte la chambre basse du parlement néerlandais.

Le Coran comparé à « Mein Kampf »

Depuis des mois, le candidat, autrefois membre du parti libéral (VVD), promet de « dé-islamiser » les Pays-Bas avec des mesures radicales. Le PVV veut -entre autres- fermer toutes les mosquées du pays, interdire le Coran, puis les écoles islamiques, empêcher l’entrée à tous les ressortissants issus d’un « pays islamique », détaillait-il déjà fin août 2016, sept mois avant le scrutin.

Récemment, il a également réitéré son souhait de voir le Coran -qu’il compare à Mein Kampf– interdit. Dès 2008, Geert Wilders comparaît le Coran à « l’ouvrage » d’Hitler et demandait, en conséquence, l’interdiction du livre religieux. « Il faut déchirer la moitié du Coran et la jeter », martelait-il, il y a presque dix ans.

Récupérer des voix

Dans un tel contexte, les autres candidats cherchent aussi à récupérer des voix à Geert Wilders qui caracole en tête dans les sondages depuis des mois. Le premier ministre Mark Rutte, chef du parti libéral (VVD), de centre-droit, a durci le ton. Il faut à tout prix stopper l’hémorragie et tenter de convaincre les 12,6 millions d’électeurs que compte le pays.

Fin janvier, dans une lettre envoyée aux médias néerlandais, le Premier ministre demandait à ceux « qui refusent de s’adapter ou qui critiquent nos valeurs » de « s’adapter ou de quitter le territoire ». Il estimait que la population est de plus en plus mal à l’aise avec ces gens qui, une fois arrivés aux Pays-Bas, « harcèlent les homosexuels, sifflent les femmes en jupe courte ou accusent de racisme les Néerlandais ordinaires ».

Si ces propos peuvent tout à fait avoir pour but de rappeler des principes du « vivre-ensemble », ils ont évidemment, à quelques semaines du scrutin, une visée électoraliste. Il n’est toutefois pas nouveau que les Pays-Bas durcissent le ton et que les partis dealent avec l’extrême-droite.

En 2010, Mark Rutte, déjà Premier ministre, s’était entendu avec elle. Afin d’obtenir une majorité au Parlement en obtenant son soutien, le Premier ministre avait promis de réduire le nombre d’immigrés dans le pays. Et avait effectivement tenu parole en mettant en place une politique d’immigration plus sélective l’année suivante.


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