À deux mois de la présidentielle, la France se retrouve dans une situation inédite



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Ce mercredi à 16h30, la plupart des regards seront dirigés vers le siège du MoDem, le parti de François Bayrou où ce dernier doit faire une annonce. Depuis plusieurs semaines, le centriste laisse planer le doute autour de sa candidature. À deux mois du scrutin présidentiel, le maire de Pau, âgé de 65 ans, candidat en 2002, 2007 et 2012, va-t-il venir bousculer un peu plus ces élections ?

Deux scénarios sont in fine possibles ; soit le centriste François Bayrou se présente pour la quatrième fois à la présidentielle ; soit il annonce son soutien à Emmanuel Macron avec certaines conditions. C’est-à-dire d’obtenir des investitures aux élections législatives de juin.

Macron déstabilisé ?

La première option est une mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron, le candidat « ni de droite, ni de gauche », selon ses propres termes. Certes, François Bayrou n’est crédité que de 6% d’intentions de votes environ. Un score toutefois suffisant pour faire perdre à l’ex-ministre de l’Économie une qualification au deuxième tour. D’autant plus que l’ancien banquier d’affaires est en perte de vitesse. Selon un sondage Elabe pour BFMTV et L’Express publié mardi 21 février, François Fillon –en dépit des affaires d’emplois fictifs présumés– repasse devant. Il est crédité de 20% d’intentions de votes contre 17% pour Macron. Marine Le Pen, la candidate du Front national, est quant à elle assurée d’accéder au deuxième tour avec 27% d’intentions de vote.

De plus, il ne faut pas minimiser l’impact du candidat centriste sur le scrutin. Il y a 10 ans, Bayrou avait réuni 18,5% de voix au premier tour, se hissant à la 3e place face à Nicolas Sarkozy (31,1%) et Ségolène Royal (25,8%). Certes, le paysage politique et économique a évolué, la croyance en un renouveau aussi. Mais on peut raisonnablement supposer que les déçus du résultat de la primaire de droite et du centre (François Fillon), et de la primaire de gauche (Benoît Hamon) puissent se retrouver dans la candidature du centriste. Bref, autant d’intentions de vote que les sondages n’ont peut-être pas pu mesurer.

Toutefois, si la seconde option se présente, il ne faut pas non plus parier sur un report de voix automatique des électeurs centristes chez le candidat Macron. Selon le même sondage publié mardi, on constate que si François Bayrou renonce à une nouvelle candidature aux présidentielles ce mardi, l’ex-ministre de l’Économie ne recueille que 18,5% d’intentions de vote (contre 17% s’il se présente).

Rien ne s’est passé comme prévu (par les sondages)

À deux mois du scrutin, la France se retrouve dans une situation inédite. Il y a presque un an, le 23 février 2016, Alain Juppé, le maire de Bordeaux, était assuré d’être au second tour de la présidentielle avec 30% d’intentions de vote, selon les sondages. Il a finalement été éliminé au second tour de la primaire de droite et du centre en décembre dernier. À contrario, François Fillon était complètement ignoré, relayé à la troisième place derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Il a créé la surprise à la primaire de droite. Quant à Nicolas Sarkozy, qui tentait de faire un come-back politique, il a tout bonnement été éliminé dès le premier tour de la primaire. Bruno Le Maire, lui, était crédité de 17% d’intentions de votes le 25 août 2016 par une étude Sofres. Il obtiendra finalement 2,4% des suffrages à la primaire !

Sans oublier, François Hollande qui, le 1er décembre, devait, selon tous les commentateurs politiques, officialiser sa candidature pour 2017. Il a finalement, dans une annonce très solennelle, renoncé à un deuxième round. Une première pour un président en fonction sous la cinquième République. Cinq jours plus tard, le 6 décembre, Manuel Valls, son Premier ministre, le lâche après s’être lancé officiellement la veille dans la course de la primaire organisée par le PS. Une course perdue face à Benoît Hamon, ancien ministre de l’Éducation, sur lequel aucun sondage ne pariait quelques semaines avant.

Enfin, si le message de Bayrou est attendu par les médias et les bookmakers de la politique, il l’est certainement moins par les « PRAF ». Comprenez : « Plus-Rien-A-Foutre », acronyme qui désigne une désaffection profonde des Français envers la politique. L’expression est de Brice Teinturier, « vieux briscard » des sondages, directeur général de l’institut Ipsos, qui publie ce jeudi un ouvrage intitulé « Plus rien à faire, plus rien à foutre » – La vraie crise de la démocratie ». Invité de France Inter mercredi matin, Brice Teinturier explique que 30% des Français manifestent du dégoût ou de l’indifférence, et que sans faire de bruit, ils se sont éloignés de la politique. Ils seraient, selon l’auteur, la quatrième force politique du pays…


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