Amnesty international 

« Les crimes de guerre peuvent faire partie de la colonisation »



...

Amnesty internationale « ne peut se prononcer sur la question de la colonisation française en Algérie », a déclaré ce mercredi à Alger la présidente de la section locale de cette ONG, Hassina Oussedik. « Nous avons pour principe fondamental de réagir là où l’on vérifie les informations et là où nous étions présents. Amnesty a été créée en 1961. Nous n’avons pas pu y travailler », précise Mme Oussedik.

« Mais, il est évident que les crimes de guerre peuvent faire partie de la colonisation. Le droit de la guerre dit clairement que la population civile ne peut pas être prise en otage par les belligérants. Dans la colonisation en Algérie, la population était fortement menacée et prise en otage par l’armée d’occupation », a estimé Hassina Oussedik, lors d’une conférence de presse de présentation du rapport annuel de l’Organisation de défense de droits humains.

La présidente d’Amnesty Algérie répondait ainsi à une question relative à la qualification de crime contre l’humanité de la colonisation.

Mardi 14 février, Emmanuel Macron, candidat à l’élection présidentielle française, a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité ».

Sur les demandes d’excuses et d’indemnisations adressées aux anciennes puissances coloniales, Hassina Oussedik a rappelé qu’Amnesty s’appuie sur le droit humanitaire et le droit de la guerre pour exprimer ses positions. « Lorsqu’il y a violation des droits humains, on demande toujours justice, vérité et réparations », a-t-elle indiqué, en précisant qu’Amnesty suit de près les cas de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans le monde.

« Aujourd’hui, on ne peut que dénoncer l’absence de totale réaction de la communauté internationale quant aux bombardements continue d’Alep en Syrie et de ses hôpitaux. Cela nous rappelle ce qui s’est passé au Rwanda en 1994 et ce qui s’est passé en ex-Yougoslavie en 1995 », a-t-elle noté.


Lire la suite sur Tout sur l'Algérie.