Le faux, un marché juteux



...

Les 22 au 23 mars prochain, se tiendront à l’hôtel El Aurassi (Alger) les troisièmes journées de la marque et la contrefaçon, organisées par RH International Communication. Cet  événement se veut un espace de communication, d’échanges et de concertation. Près  de 15 conférences sont programmées. Selon les experts de l’Organisation pour  la  coopération et le développement  économique, la  contrefaçon pèse plus de 250 milliards de dollars par an au niveau mondial, sans  compter les produits numériques piratés ou les matériels à usage domestique. C’est dire combien le faux est devenu un marché juteux. La contrefaçon peut causer de lourdes pertes aux entreprises touchées par ce fléau. Elle crée une économie souterraine, qui, en privant l’Etat de recettes fiscales utiles aux services publics vitaux, impose de plus lourdes charges aux contribuables. Il est donc indispensable de protéger les produits et biens matériels, à plus forte raison dans le contexte économique difficile qui est le nôtre, où les entreprises doivent être le plus rentables possible. Les statistiques que les médias spécialisés et experts analysent et commentent sont alarmantes. Ainsi, selon le rapport Net Names (mai 2016), les biens électroniques et alimentaires sont  respectivement les second et troisième marchés de la contrefaçon les plus significatifs. De manière globale, toutes catégories confondues, l’économie de la contrefaçon est estimée à 534 milliards de dollars. Ce chiffre est supérieur au PIB de nombreux pays. Le secteur alimentaire, les jouets, les cosmétiques, les composants électroniques, les matériaux de construction, les téléphones portables et même les médicaments ou le matériel médical sont désormais concernés, menaçant directement la sécurité et la santé des consommateurs. En Algérie, la plus grande quantité des saisies liées à la contrefaçon concerne les produits alimentaires (64,41%), suivis des produits cosmétiques (29%), produits électriques (3,37), articles de sport (2,61%), pièces de rechange (0,19%) et produits électroménagers (0,03%). Le nombre total  de produits retenus pour suspicion de contrefaçon de 2007 à 2015 est de 9,5 millions, avait fait savoir Yazid Ould Larbi, inspecteur divisionnaire des Douanes, (APS du 23 novembre 2015). On  retiendra que pour l’année 2016, 600 000  articles ont été  saisis au niveau des différents ports et aéroports du territoire national. Par ce phénomène, les entreprises se voient ainsi privées du bénéfice de leurs efforts d’investissement, de recherche, de création, de publicité et de développement commercial.  


Lire la suite sur El Watan.