Mohamed Raouraoua répond à ses détracteurs, défends les joueurs de l’équipe nationale



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Mohamed Raouraoua, a assuré ce lundi 27 février qu’aucun candidat déclaré n’a pas déposé sa candidature pour la présidence de la FAF. « La porte est ouverte pour les candidatures. Personne n’a déposé de candidature pour le moment », a révélé Raouroua, à l’issue de l’AG ordinaire de la FAF, tenue au Centre technique national de Sidi Moussa.

Mouldi Aissaoui « n’est pas éligible »

Ouvert le 13 février, le dépôt des candidatures pour la présidence de la FAF, s’étale jusqu’au 12 mars. « Zetchi veut se présenter, il est le bienvenu, Madjer aussi », a indiqué le patron du football national, qui a réservé une longue réplique à Mouldi Aissaoui. « Mouldi Aïssaoui a dit que j’ai donné des instructions pour lui barrer la route et qu’il va se plaindre à la FIFA. Ce n’est pas bien. Quand il était ministre de la Jeunesse et des Sports, il ne voulait pas que les gens saisissent la FIFA. Si quelqu’un doit se plaindre à la FIFA, c’est nous, mais nous sommes suffisamment responsables et nous respectons notre souveraineté », a lancé Raouraoua, avant d’assener : « M. Aïssaoui n’a pas le droit d’être membre de cette AG. Il a été président de la FAF et il n’a pas achevé son mandat. Il n’est pas éligible. Il n’a pas eu d’approbation de l’AG. Il s’est aussi absenté à neuf reprises sans justification. Selon les statuts, on est exclu après seulement trois absences non justifiées ».

« Qu’on laisse les affaires nationales en Algérie. Il y a suffisamment de structures de l’État en qui nous avons confiance. Si quelqu’un se sent lésé, il peut se plaindre au MJS ou au TAS », a insisté Raouraoua, qui a répondu indirectement aux critiques du ministre de la Jeunesse et des Sports. El-Hadi Ould Ali a critiqué Raouraoua et lui a demandé de quitter la présidence de la FAF, après l’élimination précoce au premier tour de la CAN 2017. « Ailleurs, on soutient les candidats pour la CAF et chez nous, on les assassine ! », a déploré Raouraoua, qui est candidat pour un poste au comité exécutif de la CAF.

« Honorabilité des gens »

Et d’enchaîner : « le succès apporte de la jalousie et parfois plus que ça. Je m’en remets au Bon Dieu. Les critiques des médias sur les plans technique et organisationnel sont les bienvenues mais qu’on ramène des analphabètes sur le plan du football, qui ne connaissent pas les lois du jeu et qu’on insulte les gens, ce n’est pas bien ».

Le président de la FAF rappelle que ce n’est pas la première fois que les Verts sont éliminés au premier tour de la CAN 2017. « Nous avons essayé de faire mieux. Il y a des hauts et des bas dans toutes les équipes du monde. Depuis l’indépendance, l’Algérie a été éliminée au premier tour de la CAN à sept reprises, dont deux fois avec Madjer comme joueur et entraîneur. Il est revenu de la CAN 2000 avec un seul point et personne ne l’a insulté ou critiqué ses joueurs ».

L’occasion pour Mohamed Raouraoua de défendre les joueurs de l’équipe nationale, qui ont fait l’objet de critiques. « Ces joueurs qui viennent de l’étranger pour jouer en sélection sont des Algériens à part entière. Personne ne peut leur enlever ça. Il faut les remercier, car ils consentent des sacrifices. Les Mahrez, Brahimi ou autres touchent des millions d’euros dans leurs clubs, ils ne viennent pas en sélection pour de l’argent. Ils viennent parce qu’ils aiment cette patrie. La Côte d’Ivoire était championne en titre et elle a été éliminée comme nous, le Gabon, pays organisateur aussi, sans qu’on crie au scandale chez eux. On ne touche pas à l’honorabilité des gens ».

Et le président de la FAF poursuit en défiant ses détracteurs. « Sur le plan personnel, je défie quiconque de trouver des choses négatives sur ce que j’ai fait. La CAN 2017 a été un échec, nous le reconnaissons, la CAN 2015 aussi. Seul celui qui ne travaille pas ne fait pas de fautes. Je veux qu’on mette un terme à ces histoires. Nous sommes des gens responsables, personne ne peut nous apprendre la responsabilité. Je suis en campagne électorale pour un poste à la CAF que nous avions conquis depuis 2004. Ailleurs, on soutient les candidats pour la CAF et chez nous, on les assassine ! Je ne le fais pas pour moi. Je peux avoir une bonne retraite et vivre tranquillement. Si je me bats pour ce poste, c’est pour l’Algérie. Je continuerai à élever le drapeau algérien tout haut « , a-t-il plaidé.

« On a 800 milliards dans les caisses »

Pour argumenter, Raouraoua exhibe l’argument financier. « On a 800 milliards (de centimes) dans les caisses. On ne va pas distribuer cet argent aux gens. Il est réservé exclusivement au développement du football national. Le futur bureau fédéral aura à construire l’Académie et le grand hôtel de la FAF, à rénover l’ancien hôtel des équipes nationales à Sidi Moussa. Tous les autres travaux sont achevés, le dernier en date est le centre médical du CTN. C’est un joyau de la médecine du football, destiné aux équipes nationales et à tous les clubs », égrène Raouroua, pour défendre son bilan.

Après avoir répondu à ses détracteurs, défendu les joueurs de l’équipe nationale, le président de la FAF a assuré que le changement du système de compétition en Ligue 1 et Ligue 2, « n’était pas à l’ordre du jour ».

Changement du système de compétition

« Hannachi m’a remis un document émargé par 11 clubs dont 6 de Ligue 2 et 5 de ligue 1, qui réclament le changement du système de compétition. Ce n’est pas à l’ordre de cette assemblée ordinaire. Dans les règlements, les changements se font pour la saison suivante. Même si on décide de changer le système de compétition, il sera donc appliqué à partir de la saison 2018-2019. Si les deux tiers de l’AG sont d’accord pour ce changement, on convoquera une AG extraordinaire pour débattre de la compétition et ça ne me dérange pas », a-t-il expliqué, tout en gardant le suspense sur son avenir à la tête de la FAF.


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