Les armes saisies à Azeffoun confirment la situation difficile des groupes terroristes en Kabylie

Les troupes de l’ANP qui ont réussi, mardi 28 février, à « neutraliser » neuf terroristes (quatre tués et cinq capturés vivants, selon nos sources) dans la région d’Azeffoun, à l’est de la wilaya de Tizi Ouzou, ont pu récupérer, au total, neuf armes de différents types. Selon le communiqué diffusé par le MDN dans la même journée, il s’agit de deux pistolets-mitrailleurs de type kalachnikov, un fusil à lunette, un fusil à pompe, cinq fusils de chasse et une quantité de munitions.

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Il s’agit donc, en bonne partie de ce lot, d’armes de chasse et non de guerre. On est loin des temps où les groupes terroristes activant en Kabylie menaient des opérations à l’armement lourd comme des mortiers, lors d’une attaque contre une caserne de la BMPJ à Tigzirt en 2010,  des RPG dans l’attaque de la brigade de gendarmerie en juillet 2007, des fusils d’assaut tel que la FMPK ou encore la redoutable « Douchka » lors de l’attaque contre un campement militaire en avril 2011 à Azazga.

Selon des sources sécuritaires à Tizi Ouzou, cette situation n’est pas le fruit du hasard. Le renforcement de la surveillance des frontières et la multiplication des opérations contre les trafiquants d’armes ont coupé les maquis terroristes de Kabylie de leurs réseaux d’approvisionnements en armes. Dès les années 2011 et 2012, des armes en provenance de Libye ont en effet atterri en Kabylie où elles ont servi dans les attaques terroristes. Mais depuis trois ans, l’armée a resserré son étau.

Aux contrôles aux frontières s’ajoute la pression exercée en permanence sur les maquis terroristes. Plusieurs groupes terroristes ont été décimés et leurs armes récupérées. De nombreux groupes de soutien logistique qui avaient pour principale tâche d’alimenter les terroristes en armement et en vivres ont également été démantelés un peu partout à travers le territoire national.