Bouchouareb répond à Sellal sur le ciment, met en garde les concessionnaires automobiles



...

L’Algérie a atteint le niveau d’autosatisfaction en ciment, a annoncé, ce dimanche 12 mars, Abdeslam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. « Nous sommes dans l’autosatisfaction mais les installations qui vont entrer en production dans les mois et année à venir, vont nous mettre dans une situation d’excédents importants. Nous aurons un excédent vers 2020-2021 autour de 10 millions de tonnes. C’est énorme », a-t-il affirmé.

| LIRE AUSSI : Quand Sellal critique la politique industrielle de son gouvernement

« L’exportation de ce produit n’est pas aisée. Nous sommes en train de préparer deux plateformes, une à Beni Saf, parce que c’est en bord de mer, et une autre à Hadjr Soud, là aussi c’est à côté d’un port », a ajouté le ministre. Les deux plateformes concernent le groupe public GICA (Groupe industriel des ciments d’Algérie).

Lors de la Tripartite, organisée à Annaba le 6 mars courant, le premier ministre, Abdelmalek Sellal s’était alarmé sur le nombre de cimenteries et de minoteries en Algérie. « Actuellement, nous avons atteint la saturation en matière de production de ciment », a-t-il relevé.

| LIRE AUSSI : Sellal s’alarme du nombre important de cimenteries et de minoteries en Algérie

Import-substitution

Abdeslam Bouchouareb a évoqué une nouvelle orientation de la politique industrielle, « l’import-substitution ».

De quoi s’agit-il ? « Nous avons donné beaucoup de mesures et d’avantages pour favoriser cette politique d’import-substitution. Les gens qui s’inscrivent dans cette politique auront en priorité le foncier industriel et auront accès plus facilement aux prêts bancaires. Donc, plus je substitue à l’importation, plus j’enlève la pression sur le budget de l’État et oriente les devises vers les projets structurants », a-t-il détaillé, affirmant qu’aucune mesure d’interdiction d’importation n’a été prise.

« Nous donnons beaucoup d’avantages à ceux qui importent pour fabriquer les mêmes produits en Algérie. Ils seront gagnants. Les gens commencent à venir », a-t-il dit.

Dans ce contexte, il a évoqué l’intérêt exprimé par les concessionnaires automobiles à fabriquer la pièce de rechange en Algérie. « Non seulement pour le marché algérien mais pour l’exportation. En Tunisie, la valeur des exportations des pièces de rechange est de 5 milliards de dollars annuellement. C’est ce qui nous a poussés à établir un cahier de charges pour organiser ce secteur. C’est un gisement important pour l’exportation hors hydrocarbures. Nous importons de la pièce de rechange de mauvaise qualité et sans aucune traçabilité. D’où les problèmes de surfacturation et surtout tous les accidents de la route qu’on enregistre », a-t-il souligné.

Les discussions continuent pour l’usine Peugeot

Parlant des industries mécaniques, le ministre a précisé que le gouvernement s’opposera à tout projet qui n’est pas viable et qui ne donne pas de garantie à travers « un pacte technologique signé avec le constructeur pour réaliser un taux d’intégration minimum de 40% sur 5 ans ».

« Hyundai vient de démarrer mais nous l’observons. Si on ne voit pas qu’il y a une amélioration dans le taux d’intégration, le contrat sera rompu. Même principe pour Volkswagen. Pour garder sa part du marché, le constructeur a intérêt à monter en cadence vers le niveau de 40% du taux d’intégration. Cela ne concerne pas uniquement l’industrie automobile », a-t-il noté.

Les facilités fiscales seront, selon lui, liées à l’amélioration du taux d’intégration. Interrogé sur le projet Peugeot, M. Bouchouareb a eu cette réponse : « les discussions continuent entre les différentes parties. Dès que les positions se rejoignent, nous l’annoncerons. Mais pour l’instant, on n’est pas encore dans ce cas ». 

| LIRE AUSSI : Usine Peugeot : « L’Algérie ne renoncera pas à ses conditions » (Bouchouareb)

Le 5 janvier 2017, le ministre de l’Industrie et des Mines  a déclaré que le projet de Peugeot ne sera réalisé en Algérie que si le constructeur français acceptait les conditions du gouvernement algérien. L’installation d’une usine Peugeot en Algérie devait faire l’objet d’une signature d’accord en avril 2016. Cette signature a été reportée sine die sans explications. Depuis quelques jours, le groupe français opère un forcing pour obtenir une réponse favorable.


Lire la suite sur Tout sur l'Algérie.

Publier des annonces gratuites

Petites annonces Babalweb Annonces

Publier une annonce gratuite

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites