Les USA reconfigurent le G20



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Ils sont venus ce dimanche à Baden Baden avec des craintes sérieuses, vis-à-vis de l’inconnue américaine matérialisée par le protectionnisme version Trump et il y avait de quoi. La position américaine prônant « l’intérêt d’abord » a eu raison du sacro-saint principe du libre-échange.    Le monde libéral porté à bras le corps par les 20 pays les plus riches de la planète devra faire avec, une Amérique résolument tournée vers le protectionnisme même si le concept a été éludé sous l’effet du consensus dégagé après deux jours de négociations. Dans la déclaration finale, les ministres du G 20 ne condamnent pas comme d’habitude le protectionnisme ils se contenteront de : "nous travaillons à renforcer la contribution du commerce à nos économies». L’autre cheval de bataille à savoir le climat, a été sacrifié, un bémol du moins jusqu’à juillet date du prochain sommet.    Les 20 pays détenteurs de 85% du PIB mondial, avait bien reçu déjà, à l’entame des travaux, le message de Trump, qui de son bureau en recevant la chancelière allemande a réitéré sa position sur le libre-échange comme pour changer ou, instaurer une autre tradition au sein du G 20, « « Je ne suis pas un isolationniste, je suis un partisan du libre-échange » et, « du commerce équitable », car « notre libre-échange a conduit à beaucoup de mauvaises choses » en matière de dettes et de déficits. On ne peut prêter au président américain une quelconque envie de quitter le club des grands de ce monde, mais l’idée d’influer sur l’orientation du G 20 reste intacte.    C’était presque du tac au tac à la déclaration du Commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici qui, soutenait que « la tradition du G20, c'est d'affirmer le libre-échange et de refuser le protectionnisme ». Plus explicite encore a été Steve Mnuchin, le nouveau secrétaire d’Etat au Trésor qui a représenté son pays à cette rencontre venu confirmer son nouveau une autre version du libre-échange qui, devra « être juste » et fondée sur « la réciprocité » quitte à bousculer les acquis du monde libre. Le premier sacrifié est le multilatéralisme, «  « Nous pensons que certaines parties de l’OMC ne sont pas appliquées et nous allons tenter avec pugnacité de les faire appliquer dans l’intérêt des travailleurs américains », a déclaré M. Mnuchin, lors d’une conférence de presse pour qui, « accords sont de vieux accords et s’ils ont besoin d’être renégociés, nous envisagerons cela également ». L’administration Trump ne tourne pas le dos au G 20, elle en fait un allié dans sa façon de concevoir le capitalisme s’il le faut, tout reprendre depuis le début. Ainsi, la question du climat telle que défendue par les européens tombera en désuétude puisque la déclaration finale n’en comporte aucune trace, confortant les Etats Unis dans leur position que c’est une perte de temps et de d’argent. Les Etats Unis ont refusé même, selon les confrères qui ont assuré la couverture de presse qu’il soit fait mention de l'accord de Paris COP21 Le rendez-vous est pris pour les 7 et 8 juillet dans la ville d’Hambourg en Allemagne, le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20, auquel participera le nouveau président américain décidera des nouveaux contours que prendra le capitalisme version Trump. quant aux européens, c'est le moment ou jamais de jauger de leurs capacités à tenir tête au plus puissant . 


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