Bou Saâda et plusieurs villes élevées au rang de wilayas déléguées



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Bien que stratégiquement la procédure reste attachée à un planning électoraliste, les promesses faites par le Président semblent tenir la route. Le découpage territorial, entre autres engagements faits par le chef de l'Etat continue son petit bonhomme de chemin.

Après les dix localités du Sud élevées au cours de l'année 2015 au statut de wilayas déléguées, la prochaine opération touchera certainement d'autres daïras des Hauts Plateaux cette fois-ci. La parole sera donc tenue à en croire le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales.

Noureddine Bedoui l'a laissé entendre avant-hier en marge d'une visite de travail dans la wilaya de M'sila. Une halte dans la ville millénaire de Bou Saâda lui a permis en tout cas de réaffirmer l'engagement du gouvernement à promouvoir avant la fin de l'année en cours « la cité du bonheur » ainsi que d'autres villes des Hauts Plateaux au rang de wilayas déléguées.

« Cette promotion est un engagement du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui doit être exécuté », a affirmé Bedoui, lors d'une rencontre avec les citoyens de cette ville, située à 75 km à l'est de la capitale du Hodna.

Le ministre a indiqué que cette promotion tend à insuffler « une dynamique de développement dans cette ville et les communes qui lui seront administrativement rattachées », et permettra, a-t-il ajouté, de « restituer le caractère touristique de la région en lui conférant une dimension internationale, essentiellement à la faveur de la disponibilité des éléments et des possibilités à même de concrétiser cette ambition ».

M. Bedoui voulait vraisemblablement rassurer, via la population de Bou Saâda, le reste des citoyens à travers le territoire national en faisant part de « l'intention de l'Etat de poursuivre les efforts de développement » dans ces villes afin « d'améliorer le mode de vie des habitants », a t-il dit en substance.

Les Boussaâdis, n'ont jamais accepté le statut de ville secondaire par rapport à M'sila, Les habitants de plusieurs autres « grandes « villes ayant mal accepté que celles-ci soient reléguées au second plan lors de précédents découpages, notamment celui de 1984 au profit d'autres de moindre importance, continuent d'espérer que justice leur soit rendue. Et pour beaucoup, le statut de wilaya déléguée peut s'avérer peu convainquant.

Des villes dont les promesses non tenues de promotion à un rang plus élevé ont suscité des mécontentements à l'image de Bou Saâda dans la wilaya de M'sila, Ain Sefra dans la wilaya de Naâma ou Aïn Beida dans la wilaya d'Oum El Bouaghi ou d'autres pour des considérations stratégiques ou économiques dont Maghnia à Tlemcen, Barika à Batna, El Eulma à Sétif ou encore Chechar dans la wilaya de Khenchela, dont les habitants voient la nécessité de les promouvoir en chef-lieu de wilaya ou du moins en wilayas déléguées.

Rappelons que le nouveau découpage administratif, dont la première opération a été entamée en 2015 lorsqu'une dizaine de nouvelles entités ont vu le jour au Sud (Timimoun, Bordj Badji-Mokhtar, Ouled Djellal, Béni Abbès, In Salah, In Guezzam, Touggourt, Djanet, Meghaïer, Meniaa) devra se poursuivre pour atteindre toutes les régions du pays jusqu'aux villes côtières, avait promis le Premier ministre Abdelmalek Sellal en 2014.

A en croire Noureddine Bedoui, la seconde phase de ce remodelage du territoire sera donc concrétisée avant la fin de l'année en cours.


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