Salon du livre Paris

des critiques s’élèvent contre un « noyautage » officiel du Maroc



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Le Maroc est l’invité d’honneur du Salon du livre de Paris qui s’ouvre ce 24 mars à Paris. Les choix qui ont présidé à cet événement sont contestés par de nombreux écrivains et éditeurs marocains, relève l’ancien journaliste de l’AFP Ignace Dalle dans OrientXXI.

Le Maroc est l’heureux élu du Salon du Livre de Paris (1 200 exposants, 3 000 auteurs, 800 événements et 150 000 visiteurs attendus), premier pays arabe et africain à être ainsi honoré. La liste des 34 invités marocains compte des auteurs « reconnus internationalement mais également de nouveaux talents, émergents et prometteurs » selon l’organisation.

« À l’occasion de cette édition 2017, de nombreux événements seront organisés au cœur du salon et hors les murs, outre des rencontres avec des auteurs marocains et de nouveaux talents émergents afin d’échanger sur la diversité et le dynamisme de la production littéraire du pays », écrit l’agence officielle MAP qui ajoute que « le pavillon marocain s’étend sur une superficie de 450 m². Il abrite différentes activités qui mettent en valeur la diversité et la richesse de la culture marocaine ».

On y trouve les deux chroniqueurs du site Le360, Leïla Slimani, prix Goncourt pour Chanson douce (Gallimard) et Tahar Ben Jelloun (ancien lauréat du prix et membre de l’académie Goncourt), les poètes Abdellatif Laâbi et Mohammed Bennis, Fouad Laroui (Goncourt de la nouvelle 2013), le jeune écrivain et journaliste Réda Dalil ou encore Maria Guessous, auteur notamment de Nous n’irons pas tous au paradis (Afrique Orient). Et comme on n’arrête pas le progrès relève L’Obs, une application pour smartphone Le Maroc à Livre Paris, est aussi disponible.

Les écrivains marocains ont du talent. Venez rencontrer 4 auteurs récompensés au Goncourt : pic.twitter.com/mKJvuH1df2

— Livre Paris (@Salondulivre) March 21, 2017

Mais derrière cette image idyllique, des voix critiques s’élèvent pour dénoncer une organisation noyautée par les autorités marocaines et un choix tendancieux des écrivains représentés. Ignace Dalle, ancien journaliste de l’AFP qui a dirigé le bureau de Rabat de 1992 à 1996, et notamment publié Le Règne de Hassan II : L’espérance brisée (Maisonneuve et Larose, 2001), Les Trois Rois : La monarchie marocaine de l’Indépendance à nos jours (Fayard, 2004), et Maroc (La Découverte, 2007) donne la parole sur OrientXXI à nombre de contestataires.

Absence dénoncée de la littérature carcérale S’il relève que Abdellah Taïa y figure en bonne place, il pointe l’absence étonnante de l’historien Abdallah Laroui, ou Abdesslam Cheddadi, dont l’Ibn Khaldoun figure dans la collection la Pléiade de Gallimard. « Plus surprenant encore, la littérature carcérale, pourtant riche et abondante –près de deux cents titres depuis vingt-cinq ans– est quasiment absente. Ainsi, Ahmad Marzouki, l’auteur du best-seller Tazmamart, cellule 10 (près de cent mille exemplaires vendus) n’a pas été invité. Il vient pourtant d’être traduit en italien et de publier un recueil de nouvelles », écrit Dalle qui rappelle qu’un communiqué publié en janvier par « des écrivains et éditeurs connus pour leur franc-parler qui n’ont pas été invités » avait dénoncé « des anomalies et irrégularités » qui devaient, selon eux, être « corrigées ». Les signataires contestent le choix du commissaire Younès Ajarrai dont Bichr Bennani, patron des Editions Tarik soupçonne le libre-arbitre ou encore celui du libraire Yacine Retnani, membre du conseil d’administration de l’Association internationale des libraires francophones, qui suscite aux yeux des détracteurs de l’événement tout autant de réserves.

On vous emmène dans les coulisses de Livre Paris 2017 avec Younes Ajarrai, commissaire du Pavillon Maroc #LivreParis https://t.co/2X0CkNqXeR pic.twitter.com/z9Qc26xZH9

— Livre Paris (@Salondulivre) March 22, 2017

OrientXXI relève que pour sa défense concernant l’absence de livres se rapportant aux « années de plomb », Ajarrai a rétorqué au site français Actualitté, « à titre de plaisanterie » par une remarque douteuse : Il propose de « suggérer au commissaire français de programmer les auteurs d’Action directe à (au salon de) Francfort l’année prochaine »…

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