La nécessité de trouver une voie avant 2020



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Alors que les discours sur la diversification de l’économie sont légion en ces temps de baisse des prix du pétrole, l’objectif de construire un secteur industriel performant, reste encore lointain. Un projecteur a été braqué, hier, sur cette question dans un forum tenu à l’hôtel Sheraton sur l’industrie algérienne. L’Algérie qui a subi une désindustrialisation massive, se doit de redonner à ce secteur toute la place qui lui sied, notamment en développant les filières automobile, pétrochimie, aéronautique et les technologies de l’information, estime l’économiste Alexandre Kateb, membre de la task force rattachée au cabinet du Premier ministre pour l’élaboration du nouveau modèle économique. M. Kateb note dans son intervention au forum qu’il y a un effort à faire en termes d’évolution de la gouvernance. «Il s’agit d’un point très important. L’évolution de la gouvernance implique de faire évoluer les relations entre tous les partenaires, en limitant les interférences dans la gestion des entreprises», indique le conférencier en plaidant pour une adhésion de l’Algérie à l’OMC sans rentrer toutefois dans un libéralisme naïf. Saluant l’installation du comité de veille sur l’investissement, en le qualifiant de chance pour le développement de l’industrie, Kateb estime en outre qu’il ne faut pas être complexés par des mesures protectionnistes, car même les plus grandes puissances économiques agissent de même pour préserver leur propre industrie. «Le potentiel est réel, et l’importance demeure dans la création d’un environnement pour attirer les investisseurs, notamment les grands groupes et multinationales capables de créer de la richesse», indique Alexandre Kateb. Le professeur Abderrahmane Mebtoul a souligné, pour sa part, que le système des licences à l’importation doit obéir à quatre conditions, selon l’accord de Doha, à savoir être une option en cas de problème dans la balance des paiement, être limitées dans le temps, être prises dans la transparence et qu’elle soient équitables. «La politique économique du pays doit tenir compte de la grande révolution en construction pour l’horizon 2020-2030… On doit agir afin d’éviter de retomber dans les bras du FMI en 2018 ou 2019, cette fois, on ne nous épargnera pas et on risque même une grande déstabilisation politique», dit-il. Le professeur Chems Eddine Chitour estime, pour sa part, que nous ne sommes pas prêts pour l’OMC tant que nous n’avons pas donné toute sa place au capital humain. «Il faut sortir de l’ébriété énergétique et prendre le train de la révolution électrique. Arrêtons d’aller supplier les potentats du Golfe pour augmenter les prix du pétrole, ça ne grandit pas l’Algérie», indique le professeur. Et à l’ex-premier responsable de la SNVI, Mokhtar Chahboub, de rappeler que 10 projets de construction locale de véhicules sont enregistrés depuis le lancement du cahier des charges en 2016 pour une perspective de pas moins de 400 000 véhicules assemblés en 2020. «Aucun investisseur ne s’est impliqué dans l’intégration des composantes des véhicules assemblés. S’il est normal de commencer par des opérations de montage au début, il faut impliquer les équipementiers, pour l’heure seul Renault le fait», note l’ancien responsable de la SNVI en plaidant que pour passer du simple montage du SKD au CKD, des mesures incitatives doivent être prises à même de revoir à la baisse les prix des kits importés.  


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