Traité de Rome

le modèle européen d'intégration pourrait servir de source d'inspiration pour les autres regroupements régionaux



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ALGER - Le modèle européen d’intégration graduelle institué par le Traité de Rome pourrait servir de source d’inspiration pour les autres regroupements régionaux, a indiqué à Alger le Secrétaire Général du ministère des Affaires étrangères, Hassane Rabehi, à l'occasion du 60ème anniversaire du Traité de Rome, célébré lundi par l'ambassade d'Italie.

"Nous sommes parmi ceux qui considèrent que ce modèle européen d’intégration graduelle pourrait servir de source d’inspiration pour les autres regroupements régionaux tels que celui que nous ambitionnons de construire au niveau Maghrébin à travers l’Union du Maghreb Arabe et celui que nous avons édifié au niveau africain dans le cadre de l’Union africaine", a souligné M. Rabehi

Les pères fondateurs de l’Union européenne (UE) à travers les Traités de Rome ont su, a soutenu M. Rabehi, "jeter les bases pérennes d’une intégration graduelle fondée sur une approche coopérative de complémentarité et de partage des coûts et des avantages. Un Modèle qui a fait ses preuves durant six décennies en contribuant à l’édification d’un  espace de paix, au lendemain des deux guerres mondiales, et d’un ensemble économique qui pèse dans l’économie mondiale en dépit des crises conjoncturelles".

A ce titre, a noté M. Rabehi, l'Algérie, à l’instar des autres partenaires méditerranéens, a souverainement choisi de nouer des relations globales et multidimensionnelles avec l'UE et ses Etats membres à travers la conclusion d’un Accord d’association".

"Nous souhaitons et nous voulons que cette construction européenne soit fondée sur des valeurs universelles fondamentales de tolérance, de respect des droits humains, d’intégration des étrangers et de rapprochement entre les peuples et éloignée des dérives de rejet de l’autre, du racisme, du repli sur soi, de la xénophobie, de l’islamophobie que développent les tenants de l’extrémisme de tous bords et du discours populiste qui profitent des situations de crises pour essayer de s’installer dans le paysage politique et social européen", a-t-il ajouté.

L'initiative du choix d'Alger pour célébrer cet évènement politique européen important, vient, a fait remarquer le SG des Affaires étrangères, "témoigner de la qualité des relations entre l’Algérie et l’Italie, liés par un Traité d’amitié et de coopération".

"Nous demeurons confiants que les idéaux de paix, de convivialité, de démocratie et de prospérité partagée de l’Union européenne, entres ses peuples et avec ceux de ses voisins du sud de la Méditerranée, demeureront et transcenderont les visées de la division et de la fracture entre nos deux régions voisines afin de relever ensemble les défis communs et  d’exploiter nos nombreux atouts respectifs dans l’intérêt de nos relations et de notre région", a-t-il ajouté.

M. Rabehi a également émis le souhait de voir continuer avec succès l’édification d’une Union européenne qui soit "ouverte et acteur international dans l’intérêt du multilatéralisme et du respect de la légalité internationale en contribuant avec ses fondements de paix et de dialogue à la résolution des conflits dans le monde et à l’avènement d’une ère de paix et de sécurité ainsi que de prospérité partagée dans notre région".

C’est en effet, a assuré M. Rabehi, "le souhait de l'Algérie qui réitère son engagement à développer et à approfondir ses relations de dialogue, de coopération et de partenariat avec l’Union européenne, ses Etats membres et ses Institutions sur la base du respect mutuel, de l’équilibre des intérêts et de la solidarité.

 

Relations denses et fortes entre l'Algérie et l'UE

 

De son côté, le directeur de la Coopération avec l’Union européenne (UE) et les institutions européennes au ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani, a indiqué que l’Algérie, pour des considérations objectives liées entre autres à la géographie, à l’histoire, à la dimension humaine (migration et mobilité) et aux intérêts économiques, "développe avec l'UE des relations denses et fortes".

Ces relations qui étaient à leur début concentrées sur le commerce ont évoluées pour atteindre crescendo la dimension globale dans le cadre de l’Accord d’association qui est articulé autour de trois volets : politique, économie et humain. Après plus de dix ans de la mise en vigueur, de cet accord, a-t-il dit, "présente un bilan qui reste dominé par le commerce en faisant de l’UE, son premier partenaire".

Une évaluation conjointe de cet Accord a été conduite avec succès, endossée à la définition des priorités communes de partenariat au titre de la Politique européenne de voisinage révisée qui ne manqueront certainement pas de redynamiser et de rééquilibrer les relations algéro-européennes, a rappelé M. Mokrani.

Dans ce contexte, l’Algérie attend que son partenaire européen puisse l’accompagner de manière substantielle dans la diversification de son économie et la promotion de ses exportations hors hydrocarbures, le renforcement de ses capacités humaines, institutionnelles et managériales et le développement du partenariat énergétique.

L’UE, a rappelé l'intervenant, "a été construite grâce à des instruments d’appui aux nouveaux Etats membres à travers les fonds structurels et les mécanismes internes de péréquation et de répartition des subventions multiformes", estimant que "la même démarche volontariste adoptée en interne ainsi que la règle de différenciation positive devraient  s’appliquer pour les pays partenaires méditerranéens dont l’Algérie (...)".

Outre les relations bilatérales, l’Algérie et l’UE sont associées dans d’autres foras régionaux (Cadre 5+5, Union pour la Méditerranée, Processus Europe- Afrique, Dialogue euro arabe et Dialogue euro-maghrébine) dans lesquels ils dialoguent pour relever les défis communs de sécurité et de développement et exploiter les opportunités de coopération en vue de l’édification des liens de bon voisinage et d’un espace commun de paix et de prospérité partagée.

Etaient présents à la cérémonie commémorative du Traité de Rome, l’ambassadeur d’Italie en Algérie, Pascale Ferrara, le président de l’Institut des Affaires Internationales et ancien Commissaire européen, Ferdinando Nelli Feroci.

Plusieurs thématiques ont été abordées comme la genèse des Traités de Rome, l’évolution historique de l’intégration européenne, les dimensions humaines et économiques autour respectivement de la migration et la mobilité ainsi que de l’entreprise.

Signés le 25 mars et entrés en vigueur le 14 janvier 1957, les Traités de Rome sont le fruit de neuf mois d’âpres négociations dans la banlieue bruxelloise de Val Duchesses entre six pays fondateurs (Italie, France, Belgique, Pays bas, Luxembourg qui sont les trois Etats du Benelux et l’Allemagne). Les documents ont jeté les fondations de manière graduelle, après notamment l’Acte unique européen (1986), les Traités de Maastricht (1992), d’Amsterdam (1997), de Nice (2001) et de Lisbonne (2009) d’un géant économique mondial et d’une union politique en construction qu’est l’Union européenne.


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