Sellal relève la qualité des relations algéro-françaises tissées sous la conduite des Présidents des deux pays



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ALGER-Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a relevé  jeudi à Alger la qualité  des relations que l'Algérie et la France ont tissé sous la haute autorité  des Présidents Abdelaziz Bouteflika  et François Hollande ces cinq dernières années.

M. Sellal, qui animait une conférence de presse conjointe avec son  homologue français,  Bernard Cazeneuve à l'issue de leurs entretiens élargis aux membres des  deux délégations,  a affirmé que

la qualité de ces relations "se traduit régulièrement par un  échange de visites constant  et significatif de haut niveau de part et d'autre". Il a ajouté que la visite du président Hollande à Alger en décembre 2012  avait ouvert la  voie à une "ère de densification et d'amplification sans précédent des  relations bilatérales dans tous les domaines".

Evoquant la situation du pays, M. Sellal a indiqué que l'Algérie a pu  préserver sa stabilité alors que des think-thank étrangers prédisaient une "explosion" sociale après la  chute des prix du pétrole. "Nous sommes un pays stable qui avance correctement et nous avons réussi à  préserver la stabilité du pays alors que nous avons plusieurs frontières au rouge", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a fait remarquer que l'Algérie est bien dirigée par le  président Abdelaziz Bouteflika. "Je ne fais rien et je ne décide rien sans le lui demander", a-t-il  affirmé.

M. Sellal a également précisé que le pays a ses institutions avec un  Parlement qui fonctionne, rappelant  que le 4 mai prochain auront lieu les élections législatives pour le   renouvellement de la composante de  l'Assemblée populaire nationale (APN). "Nous avons une Armée qui est debout, garante de la sécurité du pays, et  qui combattra le terrorisme jusqu'à  son éradication définitive", a-t-il poursuivi.

Interrogé sur la position de l'Algérie par rapport à l'élection  présidentielle française, M. Sellal a réaffirmé que,

l'Algérie "conformément à ses principes, ne s'interfère jamais dans les  affaires internes des  autres pays".

"Ca été toujours notre politique. On n'aime pas nous immiscer dans les  affaires des autres pays", a-t-il dit, ajoutant, concernant l'élection présidentielle  française, que l'Algérie "a toujours travaillé avec celui que le peuple français désigne" comme étant son président.

"L'essentiel est d'améliorer les relations entre les deux pays quel que  soit le président élu même si on souhaite celui qui est le plus proche de nous", a-t-il poursuivi.

Dans son allocution lors des entretiens élargis, M. Sellal a affirmé,  concernant la question de  la mémoire, que des "gestes symboliques de part et d'autre ont permis une  décrispation certaine" et "ouvert la voie à la mise en place de mécanismes de travail adéquats susceptibles  de prendre en charge efficacement les questions sensibles", citant notamment celles des disparus  de la guerre de libération nationale,  de la récupération des restes mortuaires des premiers martyrs de la  résistance et des archives.

Concernant la question de la pratique religieuse, le Premier  ministre s'est félicité de la mise en place d'un groupe de travail algéro-français pour examiner la situation des  imams algériens détachés en France, la réforme de l'Institut Al-Ghazali et le projet de création  d'une Fondation algérienne regroupant les lieux de culte en France au sein de la Grande Mosquée de  Paris.

Pour sa part, M. Cazeneuve a indiqué que sa visite en Algérie était  l'occasion "de dresser le bilan d'une  période exceptionnelle des relations algéro-françaises", rappelant les  nombreuses visites ministérielles  effectuées entre les deux pays.

Pour le Premier ministre français, les différents mécanismes de  coopération instaurés entre les deux pays avaient permis d'accroitre la coopération bilatérale dans tous les  domaines.

Evoquant la circulation des personnes, M. Cazeneuve a fait remarquer que  le nombre de visa accordés aux Algériens est passé de 210.000 en 2012 à 410.000 en 2016 et que le  nombre d'étudiants qui partent chaque année pour la France est également passé de 3.600 en 2012 à 7.400 en 2016. "Ces échanges sont fondamentaux et constituent le ciment de la relations  entre les deux pays", a-t-il souligné .

Par ailleurs, M. Cazeneuve a indiqué avoir échangé avec M. Sellal  sur les grandes crises régionales comme  la Libye et le Mali et sur les moyens nécessaires de renforcer la  coopération sécuritaire afin de lutter contre le terrorisme et ses réseaux.

"Dans ce domaine, nous sommes confrontés aux mêmes défis et aux mêmes  menaces", a relevé le Premier ministre français, se félicitant de la qualité de la coopération  algéro-française dans ce domaine.

Concernant la question des archives, M. Cazeneuve a relevé la volonté  "commune" d'avoir "des démarches  qui rapprochent et des propos qui apaisent" à ce sujet.

"Il y a désormais une excellente collaboration entre les deux pays sur la  question des archives",  a-t-il affirmé, précisant que la France avait restitué "l'intégralité" des  archives précoloniales qu'elle détenait et  s'était engagée à restituer toute archive de ce type qu'elle pourrait  trouver à l'avenir, assurant que cet engagement "sera absolument tenu".

S'agissant des archives de la période coloniale, il a fait savoir  que l'essentiel des documents établis par l'administration française "sont désormais accessibles au grand  public".

M. Cazeneuve a conclu son intervention en assurant que quels que  soient les résultats  des échéances électorales françaises à venir, la coopération entre les deux  pays "se poursuivra dans tous les domaines sur lesquels nous avons décidé d'agir ensemble".


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