«Les déclarations de Sellal sont un signal fort»



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Le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, a déclaré que le dossier du projet PSA en Algérie est presque finalisé et qu’il verra le jour au cours de cette année. Un commentaire ? Si je reprenais ses termes exacts, il a même dit que «le projet Peugeot sera signé dans l’année, je vous le garantit». Pour nous, ce sont quand même des mots très forts. Il a dit aussi que «le projet est presque finalisé»... Oui, mais honnêtement, je pense qu’il n’y a rien de sous-entendu. Le Premier ministre a repris une partie des événements, les péripéties des deux dernières semaines. Il a dit que c’est une industrie nouvelle, il faut qu’on procède par étapes ; elle est presque finalisée (…). Je prends cela de manière très positive. C’est une déclaration très forte, même si on n’a pas signé aujourd’hui, car je pense qu’il y a un calendrier et un agenda politique. Je suis un industriel et les décisions du gouvernement algérien sont souveraines. Mais ce que je retiens de cette journée, ce sont principalement les échos très positifs de toutes les personnes que j’ai rencontrées et qui sont toutes autour du projet. En point d’orgue de cette déclaration du ministre, honnêtement c’est un signe fort qu’il prononce les mots engagement et garantie. Je suis évidemment un peu frustré, j’aurais aimé que ce soit aujourd’hui. Il y a un an, on a vécu des circonstances qui étaient plus difficiles, et là on a quelque chose de public et de puissant. Vous pensez qu’il y a un changement de ton chez la partie algérienne ? Honnêtement, oui. Je me trompe peut-être, mais moi je sens un changement de ton. C’est quand même le Premier ministre qui s’exprime et une fois de plus, de toutes les personnes que j’ai rencontrées du milieu des affaires en Algérie, j’ai eu un message positif et donc j’y crois. De toute façon, de notre côté on est prêt. On sait qu’on a un projet qui est solide parce qu’il repose sur une vision à long terme. On ne peut pas jouer avec l’Algérie. On est la marque des cœurs algériens. On vient là avec un projet qu’on a présenté à nos concessionnaires dans le détail, et c’est un projet avec du contenu local, du transfert de technologie et avec la volonté de faire travailler l’entreprise algérienne. Mais si des deux côtés tout semble prêt pour signer ce pacte final, qu’est-ce qui empêche de le faire ? Il faut poser cette question au Premier ministre. Je pense qu’il y a la volonté. Il y a un agenda algérien. Ce que je peux vous dire, c’est que le gouvernement français, par la voix de son Premier ministre, a joué son rôle et je pense qu’il y a la volonté de prendre cette décision à un moment donné. Ce que je retiens une fois de plus, ce sont les mots du Premier ministre : «ça sera fait dans l’année, je vous le garantie.» Ce sont d’ailleurs les signes que nous avons depuis un certain temps. Mais, aujourd’hui, c’est la première fois qu’on a une déclaration publique aussi nette. Je suis confiant, l’Algérie est un pays souverain. C’est une décision importante et il appartient aux instances gouvernementales de décider du moment. Ça ne l’a pas été aujourd’hui lors de la visite de Bernard Cazeneuve, ça le sera pour un autre jour. Une fois de plus, je vois cela comme une bonne nouvelle. Et donc plus de points en suspens... Oui, il y a eu toujours cette suspicion, mais vous avez vu les déclarations du Premier ministre de la semaine dernière sur le dossier Peugeot qui a dit : «Le dossier est finalisé, on demande à Peugeot de patienter.» Cette déclaration était un point fort, et celle qu’il a prononcée aujourd’hui vient renforcer la première. Maintenant, c’est une question de maîtrise du temps politique, et si le Premier ministre souhaite que l’on soit patients, on sera patients. Quelle sera la prochaine étape ? Une prochaine étape, cela pourrait être soit à l’occasion d’un autre événement franco-algérien. C’est une possibilité, mais cela peut être à une occasion différente pour marquer une décision importante dans les relations franco-algériennes. Cet agenda, ce n’est pas moi qui l’ai. Je pense que le rythme ce sera le gouvernement algérien qui le donnera. Pour nous, évidemment, le plus tôt sera le mieux. Le Premier ministre a, par ailleurs, insisté sur l’intégration locale à raison de 40% à partir de la troisième année. Est-ce que sur ce plan vous êtes prêts ? Cette exigence n’est pas une surprise pour nous. On ne peut pas dire que cette exigence du contenu local on la découvre. Cela fait partie du projet depuis le départ. Au groupe PSA, on ne peut pas dire qu’on n’est pas au courant. Ce qui nous a poussés à discuter avec un certain nombre de nos fournisseurs pour leur présenter le projet. On leur a dit : voilà ce qu’on va faire, et le groupe PSA a des partenaires qui, historiquement, nous ont toujours accompagnés dans tous ses développements à l’international. En Amérique latine, au Brésil entre autres, en Russie, en Chine on a des partenaires par nature stratégique. Ces gens-là nous ont dit qu’on vous suivra. Mais comme on n’a rien signé, on ne peut pas engager le groupe PSA avec ces fournisseurs. On a provoqué des discussions entre nos partenaires fournisseurs et des investisseurs algériens. On a déjà nos partenaires algériens, que ce soit Condor, ou même PMO avec lequel on travaille depuis une année sur son système qualité et l’amélioration de ses compétences pour être prêt à prendre des activités pour le compte du projet PSA. On est prêts parce qu’on sait ce qu’on a à faire, mais on n’a pas de contractilité, car on ne peut s’engager sans avoir signé le pacte final.


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