Marché pétrolier

La progression du schiste éclipse les efforts de l’Opep



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Alors que les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et certains pays non Opep, dont la Russie, s’imposent, depuis janvier 2017, des plafonds de production afin d’agir sur les prix du baril, la reprise des forages de schiste américain agit négativement sur les cours de l’or noir. Ainsi, les cours du brut ont fléchi hier, en cours de séances de cotation, à Londres et à New York, dans le sillage de nouvelles données du gouvernement américain, confirmant la hausse des extractions de pétrole de schiste, gonflant la production mondiale et déséquilibrant le marché. Alors que les cours de l’or noir avaient atteint mercredi dernier leur plus haut niveau en un mois, les investisseurs renouaient avec la prudence hier, alors que des données de l’Energy information administration (EIA), agence du département américain de l’Energie (DoE), prévoient une poursuite de la hausse des extractions de pétrole de schiste. «L’agence prévoit une hausse des extractions de 123 000 barils par jour en mai, ce qui représenterait la plus forte hausse depuis deux ans et pousserait la production à 5,19 millions de barils par jour», ont noté des analystes. Depuis le début de l’année, les extractions de pétrole de schiste auraient donc augmenté de 9%. Par ailleurs, selon les données du groupe privé Baker Hughes, le nombre de puits actifs aux Etats-Unis a augmenté pour la treizième semaine consécutive, pour atteindre 683 puits, son plus haut niveau depuis avril 2015. «Cela continue à limiter les effets des accords de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole pour réduire la production», a remarqué un analyste, soulignant au passage que les estimations du DoE avaient éclipsé sur le marché des données indépendantes témoignant, elles, d’une forte baisse des exportations de l’Arabie Saoudite, membre dominant de l’Opep. «La bataille entre les producteurs de schiste et les cheikhs n’est définitivement pas finie, car tous les efforts de l’OPEP pour créer un déficit de l’offre sont torpillés par les producteurs non membres de l’Opep et surtout par les Etats-Unis», ont conclu dans une note les experts de Commerzbank. Il est à noter qu’avant de se reprendre en fin de cotation, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 54,88 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de lundi. Vers 16h, heure algérienne, le baril de brent a ensuite progressé, valant 55,17 dollars.  


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