L'Algérie favorable à une reconduction du quota



...

C'est l'expectative sur le marché pétrolier. Depuis que la Russie s'est refusé à rejoindre l'OPEP dans sa volonté de reconduire l'accord de Vienne sur la réduction de la production, les marchés ne s'emballent plus et les cours stagnent de plus en plus.

Un souci d'inquiétude pour les grands investisseurs qui ne veulent plus s'engager dans des projets d'achats ou des opérations de ventes.

Cependant, les prix du brut ont pu remonter légèrement hier dans les échanges européens. Vers midi, le baril de brent valait 51,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, soit une petite hausse de 14 cents par rapport aux séances de lundi. A New York, le baril WTI n'a gagné que 12 cents, n'arrivant toujours pas à la barre des 50 dollars.

Selon des analystes du cabinet PVM, « c'est la force de l'euro, ou la faiblesse du dollar, qui devrait donner un coup de fouet aux prix du pétrole ». Ils notent toutefois que ces derniers temps, ce sont les questions de production qui inquiètent plus les marchés que la morosité de l'économie mondiale.

Le constat est si simple, mais trop compliqué pour permettre de retrouver une vraie stabilité sur le marché. Le vrai déséquilibre a fait grimper les réserves mondiales de brut et cela pèse lourdement sur les cours, alors que le cartel, qui ne contrôle que 40% du marché mondial du pétrole, a pu convaincre en quelques mois de médiations et de négociations ardues d'autres grands producteurs de se joindre à un effort de limitation de la production et de maintenir un seuil d'extraction de brut.

L'OPEP aura réussi un vrai pari dans cette entreprise, dont la fragilité n'est plus à démontrer. Or, le respect des quotas et la discipline des partenaires de l'accord a fait grimper les cours.

C'est cette perspective qui a permis et encouragé les entreprises américaines à accélérer la cadence de la production et à vouloir profiter au maximum de la hausse des prix pour amortir les coûts et fait vendre le plus de pétrole possible.

En quelques mois, ils sont arrivés à augmenter ces stocks qui font tellement peur au marché et aux prix. L'OPEP ne peut plus éponger le surstockage et peine encore à maintenir un vrai équilibre entre l'offre et la demande.

En l'absence de résultats probants, les pays du Golfe appellent à renouveler cet accord, emportant avec eux les autres pays membres de l'OPEP. Mais, cette promesse bute contre les réticences manifestes de Moscou. Cette dernière semble revoir sa stratégie. Pour les experts, il est clair que la Russie veut augmenter sa production pour les mois à venir, et ses ambitions ne cadrent plus avec celles des pays du Golfe.

D'autres observateurs pensent que la position russe pourrait changer d'ici le sommet prévu fin mai dans la capitale autrichienne et dont le principal point à l'ordre du jour demeure cette question de reconduction ou pas de l'accord de réduction.


Lire la suite sur Le jeune indépendant.