EDITO

L’autre nuit du doute



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Si la majorité écrasante de nos concitoyens attendent avec impatience la nuit du doute, certains devant la télévision, et d’autres en scrutant le ciel avec l’éventuel apparition du croissant lunaire annonçant le début du mois de ramadan ; une autre tranche d’algériens mais ceux-là mieux opulents et mieux placés sur l’échelle sociale, s’intéressent aussi néanmoins avec plus de pression et de stress à scruter le même timing de la télévision, cependant avec un brin d’intérêt assidu à l’autre émission qui vient tout juste avant cette table ronde de oulémas, le journal télévisé de 20 heures de l’ENTV en l’occurrence, pour s’alléger les tripes et l’esprit, à l’ombre de l’autre nuit du doute, maintenant que la première télévision nationale se fait montrer comme l’ultime, l’incodifiable, celle qui n’a jamais été orpheline de par ses scoops et ses annonces en faisant et défaisant pas mal de fois pour ne pas dire souvent, tant de hauts responsables à la tête de l’Etat et même des départements ministériels sans même la préalable connaissance des concernés eux-mêmes.
C’est dire que dans ce bas monde, à chacun sa nuit du doute. Le cas des membres du prochain gouvernement, dont hormis monsieur Abdelmadjid Tebboune nommé par monsieur le Président de la République en tant que Chef du Gouvernement à la place de monsieur Sellal Abdelmalek apparemment appelé à un poste plus important, quand on mesure la fidélité de ce dernier à monsieur le Président Bouteflika et vis-versa, personne n’a encore idée sur sa nomination en dehors de bribes par-ci et  de prédits par-là, au sujet de pronostics qui assaisonnent de plus belle les couleurs de stress et de l’anxiété chez les concernés, d’autant que ce ne sont pas les pronostics et les pressentiments qui manquent.   
Mais comme il y a toujours un mais, il y a une énigme et de taille qui demeure bien ouverte du reste à toutes les interrogations : Maintenant que monsieur Ahmed Ouyahia n’a pas été appelé à former le gouvernement, que deviendra notre désormais chef du gouvernement sortant ? Sera-t-il appelé à un poste plus important que celui de Tebboune ? Aura-t-il un portefeuille de conseiller auprès de son Excellence si-Abdelaziz Bouteflika ? Sera-t-il le premier Vice-Président de la République ? Tant d’interrogations dont uniquement l’avenir, tout proche, peut-être celui de quelques jours, voire de quelques heures, nous le dira bien. Seulement, d’ici là, la nuit du doute reste entièrement ouverte pour les uns comme les autres.

 


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