Le rééquilibrage du marché en ligne de mire



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L’enjeu pour les pays producteurs est de confirmer la cohésion de l’organisation et de retrouver son rôle en tant que force de proposition au sein du marché. La réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui se tient aujourd’hui à Vienne, en Autriche, devrait aboutir à la reconduction de la décision de réduction des quotas pour 9 mois, à compter de juin prochain. Sauf revirement de dernière minute, le consensus semble d’ores et déjà se dégager autour de cette prise de décision visant à prolonger les limitations de production pour tenter de réduire la surabondance de l’offre mondiale d’or noir. Une démarche à laquelle l’Arabie Saoudite et la Russie ont donné leur aval en signant un accord, la semaine dernière, à Pékin, portant sur la reconduction des limitations de production pour 9 mois. Une proposition qui a déjà reçu le soutien officiel d’autres membres de l’OPEP, dont l’Irak et l’Algérie, ainsi que de plusieurs pays non Opep. L’enjeu pour les pays producteurs est de confirmer la cohésion de l’organisation et de retrouver son rôle en tant que force de proposition au sein du marché. Les signaux qu’elle donnera aujourd’hui joueront en faveur d’un rééquilibrage du marché en proie encore aux effets négatifs d’un surplus de l’offre, malgré les efforts consentis depuis le début du mois de janvier 2017. Le pari est aussi celui de pousser les prix à la hausse, pour rendre effective une cotation à au moins 60 dollars le baril, voire 70 dollars sur le moyen terme. Selon les experts, ces deux objectifs — rééquilibrage du marché et donc hausse du prix du baril — pourraient se profiler vers la fin de l’année 2017, dans le sillage de la confirmation de la cohésion des pays de l’Opep secondée par les principaux non Opep. Une «alliance» qui amoindrirait l’impact de la percée du schiste américain sur les prix du baril, et conforterait la remontée des prix du pétrole entamée depuis quelques mois. Quelle place pour l’Iran ? Il reste à savoir quelle sera la position de l’Iran, qui a été exempté lors de la précédente réunion — dans le sillage d’un accord historique conclu à Alger en septembre 2016 — de s’aligner sur la position consensuelle, en raison de la levée des sanctions occidentales et de sa volonté de reprendre ses exportations au niveau atteint avant les restrictions dont il faisait l’objet. L’adhésion de l’Iran pourrait faire bondir les prix, estiment les analystes. Il est à savoir qu’à la veille de la réunion, les prix du brut s’affichaient en hausse, confirmant une percée entamée depuis quelques jours, du fait d’«un optimisme grandissant» sur le fait que l’OPEP s’apprête à prolonger ses limitations de production pour tenter de réduire la surabondance de l’offre mondiale d’or noir. Hier, cependant, les cours du pétrole repartaient en petite baisse en fin d’échanges européens, reprenant leur souffle après avoir grimpé au plus haut en un mois au cours de la semaine. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 53,82 dollars, vers 18h, sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 33 cents par rapport à la clôture de mardi. Les cours du pétrole ont, en effet, passé l’essentiel de la séance européenne en hausse, après la diffusion des données de l’association professionnelle (American Petroleum Institute) montrant une hausse des réserves dans toutes les catégories. Les données de l’API ont fait état d’une baisse des réserves de brut de 1,5 million de barils la semaine dernière, des stocks d’essence de 3,2 millions de barils, et des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 1,9 million de barils. Les chiffres officiels du département américain de l’Energie (DoE) pour la semaine, close le 19 mai, publiés hier, ont eux montré une baisse plus de deux fois plus importante qu’attendu par les observateurs, avec 4,4 millions de barils de brut en moins. Les réserves d’essence ont également diminué de 800 000 barils, soit un peu moins qu’attendu, tandis que celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont baissé de 500 000 barils, ce qui est proche des attentes des observateurs. «Si ces nouvelles ont fait monter les cours, les courtiers se sont vite souvenus que l’OPEP se réunit aujourd’hui et ont inversé la tendance», ont fait observer des analystes cités par les agences de presse. Il est à rappeler que les pays de l’Opep, ainsi que leurs partenaires hors OPEP, avaient décidé fin 2016 de limiter leur production sur le premier semestre 2017 afin de tenter de faire remonter les cours dans un marché déséquilibré par l’arrivée du pétrole de schiste américain.


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