Abdeslam Bouchouareb, un ministre controversé, quitte enfin le gouvernement



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Le président Bouteflika a procédé, ce jeudi 25 mai, à la nomination des membres du nouveau gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune. Un départ ayant été annoncé mais qui surprend malgré tout est celui du ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb.

Le départ d’Abdeslam Bouchouareb était pressenti, tant les signaux de faiblesses ne cessaient de s’accumuler autour de lui et de sa fonction. Le désormais ex-ministre de l’Industrie avait été régulièrement ciblé ces derniers temps par Abdelmadjid Tebboune, ex-ministre du Commerce par intérim devenu Premier ministre, mais aussi par son propre Premier ministre.

Abdelmalek Sellal avait en effet critiqué, en mars dernier, les choix industriels de l’Algérie, notamment le nombre élevé de cimenteries et de minoteries ayant causé une saturation de la production de ciment dans le pays.

L’ex-Premier ministre avait également fait part de son insatisfaction quant à la stratégie de l’Algérie dans l’industrie automobile. Sellal avait en parallèle amorcé une série de changements en mars en mettant en place un Comité de suivi de l’investissement (CSI) placé sous l’autorité directe du Premier ministre, faisant perdre à Bouchouareb plusieurs prérogatives qui lui étaient dévolues.

Alors ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune avait quant à lui pointé du doigt à plusieurs reprises le ministère de l’Industrie sous Bouchouareb, lui imputant notamment la responsabilité des retards dans la signature des licences d’importation.

La fin du règne de Bouchouareb pouvait donc être ressentie ces dernières semaines, mais elle ne manque malgré tout pas de surprendre. Depuis sa nomination à son poste de ministre en 2014, jamais quelqu’un n’a semblé aussi intouchable au gouvernement depuis peut-être Chakib Khelil. Aucune casserole, aucune polémique n’a semblé avoir pu dévier Bouchouareb de son cours ou de son action.

Abdeslam Bouchouareb s’est notamment distingué par un bras de fer très public entre lui et Issad Rebrab, président du groupe Cevital, première entreprise privée du pays. Le ministre de l’Industrie avait accusé Issad Rebrab publiquement de pratiquer de la surfacturation, et d’importer en Algérie de vieux équipements. Il n’a cependant jamais étayé ses accusations, ni fourni de preuves quant à ses déclarations. L’épisode a été particulièrement désastreux pour l’image de l’Algérie. Il a géré d’une façon chaotique la distribution des licences d’importation de véhicules et la délivrance des autorisations d’installation d’usines de montage de véhicules. Sa mauvaise gestion a poussé le FCE, un patronat d’habitude conciliant avec le gouvernement, à lancer un cri de détresse et à critiquer le décalage entre le discours officiel et la réalisation, en ce qui concerne la disponibilité du foncier industriel.

Surtout, Abdeslam Bouchouareb a été nommément cité en 2016 dans l’affaire dite des Panama Papers. Le scandale mondial avait en effet révélé qu’il était propriétaire d’une société offshore gérant un portefeuille de valeurs immobilières d’un montant de 700 000 euros. Le ministre n’avait jamais indiqué la provenance de ces fonds. De telles révélations auraient dans n’importe quel pays mené au départ du concerné du gouvernement, voire au lancement d’une enquête des autorités. Pas en Algérie.


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