Les faiblesses de l’Exécutif



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Le gouvernement est tombé aussi vite que prévu après le départ du Premier ministre, Abdemalek Sellal, remplacé par le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune. Sa composante n’a pas tellement surpris, bien que pas moins de 14 ministres ont quitté l’Exécutif. Ceux qui ont établi la liste du nouveau gouvernement n’ont pas cherché à aller au-delà du cercle des fidélités. Les ministères régaliens n’ont pas bougé. Les quotas réservés aux partis de la majorité non plus. L’équilibre est préservé. Le Front de libération nationale (FLN) a 7 portefeuilles ministériels, 8 si on intègre le nouveau Premier ministre qui est membre du comité central. Le Rassemblement national démocratique (RND) aura à gérer trois ministères. Il en perd un avec le départ de Abdesselam Bouchouareb du ministère de l’Industrie et des Mines. La présidence a attribué un portefeuille au Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounès et un au TAJ de Amar Ghoul. La nouvelle équipe gouvernementale compte, cependant, 13 ministres non partisans, dont 4 sont d’anciens walis. L’Exécutif n’a pu être élargi aux partis de l’opposition. L’ancien Premier ministre, qui avait entamé des consultations avec ces derniers, n’a pas réussi à les amener à intégrer le gouvernement. Ils ont refusé tous de prendre part à la gestion du pays. Ils refusent en réalité d’assumer une quelconque responsabilité dans l’échec. Telle qu’elle est présentée, la composante du nouveau gouvernement donne la mesure de toute la difficulté éprouvée à monter une équipe gouvernementale dans un contexte de grave crise économique et d’un climat politique délétère. Il faut dire aussi que l’abstention record qui a caractérisé les dernières élections législatives et les dénonciations de fraude qui les ont entachées ont fortement impacté la décision politique. La Présidence, qui a procédé à un sérieux toilettage en se débarrassant des ministres les plus controversés et ceux dont l’échec au sein de leurs départements respectifs est criant, n’a pas réussi à impliquer l’opposition dans la nouvelle équipe gouvernementale. Elle n’est pas parvenue également à mettre en place un gouvernement de crise capable de trouver des solutions aux problèmes qui se posent au pays. Le gouvernement de jeudi dernier est un gouvernement de la crise. Il en porte toutes les caractéristiques. Et la plus importante est celle de la légitimité. Comment faire alors pour dérouler le paquet de réformes économiques qui seront certainement douloureuses au plan social ? En nommant Abdelmadjid Tebboune comme Premier ministre, les tenants du pouvoir croient pouvoir y pallier en mettant en avant l’image du «M. logement» qui a bien réussi dans son secteur. Pas seulement à travers la nomination de l’ancien ministre de l’Habitat, ils pensent bien gagner l’assentiment de l’opinion algérienne avec toute l’attention que celle-ci accorde à la question cruciale du logement, un secteur où la Présidence a investi plusieurs milliards de dollars. Le pari est difficile, quand le rejet se transforme en véritable désert politique.


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