Sit-in spontané devant la radio locale de Béjaïa



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Le comité de soutien aux travailleurs de Cevital maintient la pression sur la direction du port de Béjaïa et les autorités pour libérer l’investissement bloqué de l’unité de trituration. Des animateurs de ce comité et des travailleurs du groupe ont observé hier un sit-in spontané devant le siège de la radio locale qui recevait le PDG du port. Trois grandes banderoles, qui ont servi dans l’imposante marche de jeudi dernier, ont été brandies à l’occasion : «Non au blocage de nos investissements, libérez notre projet de trituration», «Rendez-nous notre outil industriel pris en otage», «Non au blocage». Prévu pour être reçu dans un face-à-face avec un représentant de Cevital, le PDG du port, Djelloul Achour, a été reçu au journal radiophonique de midi. Il répondait que Cevital s’est installé à l’arrière-port pour «une occupation temporaire» sur «140 000 m² du domaine maritime», avant de réaffirmer qu’«il est impossible» d’installer l’unité de trituration de graines oléagineuses à l’intérieur du port. Devant le siège de la radio, les manifestants scandaient des mots d’ordre à la gloire de Cevital. «L’occupation dont il parle, Cevital la paye chèrement», rétorque Mourad Bouzidi, initiateur du comité de soutien. «Ce n’est pas un bateau d’équipements qu’il a renvoyé, mais bien 1000 emplois directs», dénonce-t-il. «Sur les 14 ha, Cevital a réalisé sur ses propres fonds une extension de 5,8 ha sur mer», précise, de son côté, Kaci Sayad, le président du comité de participation de Cevital. Les manifestants ont été rejoints par quelques représentants de la société civile dans une action décidée à la dernière minute. Ils sont venus «dire au PDG du port de sauver des emplois», mais, surtout, montrer leur détermination à maintenir la mobilisation jusqu’au déblocage de l’investissement. Sur place, des voix se sont élevées pour appeler à la radicalisation de la protestation et à le montrer dans les prochaines actions de rue qui sont déjà projetées. Le PDG a quitté le siège de la radio dans un climat tendu et sous les cris révoltés et désapprobateurs des manifestants, sans aucun débordement. Les autorités du port maintiennent à distance les bateaux transportant du matériel pour Cevital. Le deuxième bateau, gardé dans les eaux internationales, a finalement repris le large il y a trois jours et a déchargé sa cargaison dans un port européen. C’est le deuxième refoulement du genre après le premier bateau qui a dû décharger le matériel, destiné à l’unité de trituration de Béjaïa, dans le port d’Anvers. La situation de blocage a fait réagir le RCD, à travers son groupe APW qui a rendu publique, hier, une déclaration dans laquelle il interpelle les pouvoirs publics «sur le blocage injustifié des opérateurs économiques». «Le groupe APW du RCD à Bgayet constate avec regret que contrairement au discours officiel tendant à faire émerger l’initiative d’investissement hors hydrocarbure, dont la réserve est limitée à quelques années et les rentrées financières se rétrécissent au gré des prix du marché international, que les actions et les entraves menées contre les chefs d’entreprise s’inscrivent en faux par rapport à ce discours», écrit le groupe APW du RCD. En citant le cas particulier de Cevital, le groupe regrette que, contrairement au discours officiel, le terrain montre «un acharnement contre toute force vive de notre wilaya dans le domaine économique pour la rendre peu attractive, voire répulsive aux investisseurs». «Nous avons appris avec stupéfaction que l’enquête commodo incommodo, dont l’arrêté d’ouverture est signé par le wali de Bgayet, a été tout simplement annulée sur injonction dont la source n’est pas identifiée», ajoute le RCD à propos de l’unité de trituration, dont le blocage du matériel qui lui est destiné est jugé «arbitraire» et les motifs de l’EPB «fallacieux». Le groupe, qui interpelle le Premier ministre, demande d’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine session APW «un débat général sur tous les blocages dont les opérateurs économiques de la région font l’objet» et «met en garde les pouvoir publics sur la nécessité d’écouter les voix les plus sages issues de la légalité, car dans le cas contraire des voix discordantes prendront le relais et leurs options seront plus radicales».


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