EDITO

Se comprendre, pas facile

Combien il serait fructueux pour la démocratie que les gens sincères et patriotes mettent en commun leurs compétences pour travailler ensemble au service du pays. Mais il y a hélas un petit démon intérieur qui souffle aux oreilles de chacun pourquoi pas toi ? Il y a dans cette longue liste de parties celles que l’on peut définir comme idéologiques qui présentent des programmes qui ont échoué partout ailleurs dans le monde mais qui ont la prétention de croire qu’ils feront mieux que les autres, cela s’appelle les bégaiements de l’histoire avec en prime la ruine de notre pays. Il y en a d’autres qui veulent nous ramener des siècles en arrière, faisant fi des évolutions historiques de l’humanité, pour nous replonger dans des relations humaines archaïques avec des inégalités de conditions. Ces gens-là cultivent la pure illusion de croire en un passé mythique hanté par des souvenirs glorieux qui sont bien loin derrière nous. Je dois reconnaître que l’exercice est difficile car il n’est pas évident de laisser trace en quelques minutes. Beaucoup sont émouvants par leur impréparation et leurs maladresses, d’autres sont fascinants par leur démagogie et leur irresponsabilité. Ce serait risible si cela ne concernait pas l’avenir de notre pays. Cette surabondance de courants risque de désorienter les citoyens et de provoquer un désintéressement qui nuirait à la démocratie. Je ne sais pas ce qui anime chacun de ces gens mais après tout, on peut comprendre que chacun puisse se sentir investi du désir légitime de servir son pays même s’il n’a pas conscience de l’inanité de son action. Qu’importe à leurs yeux si on peut figurer, même à une place mineure, sur les tablettes de l’histoire du pays. Il est sûr que si la majorité de ces personnes voulaient se rencontrer et se mettre autour d’une table pour analyser leurs différences, elles conviendraient de bonne foi que ce sont des détails qui les séparent. Or nous savons bien, pour notre plus grand malheur, que «le diable se cache dans les détails».