ESS

Les Sétifiens en grève à 48 heures de la demi-finale



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Madoui très en colère.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Entente de Sétif prépare très mal sa demi-finale de la Coupe d’Algérie et risque de perdre le match avant même de le jouer. Il n’est pas normal en effet d’observer un mouvement de grève à 48 heures de ce grand rendez-vous alors qu’il faut un maximum de concentration pour aborder ce genre de rencontres, avec une sérénité totale. Que s’est-il passé ? Eh bien, mercredi soir, les joueurs n’ont pas voulu s’entraîner. Ils ont profité de la situation pour mettre la pression sur la direction qui n’a pas tenu ses promesses par rapport à la régularisation de leur situation financière. Les camarades d’Abdelmoumen Djabou pensaient que leur problème allait être partiellement réglé mardi soir à l’occasion de la réception organisée en leur honneur par le wali de Sétif, mais comme nous rapportions hier, ils ont été très déçus après s’être rendu compte que la motivation financière qu’avaient prévu les autorités locales pour récompenser les joueurs suite à leur sacre en championnat n’était qu’un chèque que la direction du club mettra des semaines, voire des mois, pour l’encaisser. Ils se sont donné le mot alors et ont convenu d’observer un mouvement de grève mercredi soir pour réclamer leur dû.
Pour les joueurs, c’était la dernière occasion de faire pression sur la direction
Certains ont vite qualifié les joueurs d’irresponsables, car selon certains observateurs et autres supporters, quels que soient les problèmes qu’ils peuvent rencontrer, ce n’est guère le moment de faire grève. On ne boude pas une séance d’entraînement à 48 heures d’une demi-finale de Coupe d’Algérie, c’est complètement absurde et irresponsable selon ces mêmes observateurs. Mais les joueurs pensent autrement. Il s’agit de leur argent et pour eux, c’est la dernière occasion pour eux pour pouvoir mettre la pression sur la direction. Car si l’ESS est éliminée samedi, il n’y aura plus de compétition officielle pour l’équipe. Cela veut dire que les joueurs partiront en vacances sans leur argent et n’auront plus une occasion pareille pour faire pression sur leurs dirigeants. D’autres diront que c’est légitime, c’est leur droit le plus absolu, d’autres non, c’est selon. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que psychologiquement, le MCA a déjà pris de l’avance sur l’Entente.
Madoui très en colère
Kheïreddine Madoui n’était visiblement pas au courant de ce mouvement de grève. Mercredi soir, il était à la fois surpris et très en colère. Car il avait prévu beaucoup de choses dans cette séance, sans oublier qu’il a un programme bien tracé jusqu’au jour du match. Maintenant tout le reste du travail est chamboulé, mais ce n’est pas ça qui le met tant en colère. Tout se rattrape en effet, il n’a pas de souci là-dessus. Ce qui l’inquiète désormais, c’est que le groupe a perdu de sa concentration et ça, ça risque tout simplement de lui coûter la finale. Rappelons que dans notre livraison d’hier, il insistait sur la concentration et nous faisant savoir que l’équipe qui parviendra à rester bien concentrée dans le match jusqu’au coup de sifflet final l’emportera. Force est de constater qu’à ce niveau son équipe est déjà mal partie.
Le MCA a déjà pris de l’avance
Il y a eu d’autres épisodes qui ressemblent à celui de mercredi passé, car ce n’est pas la première fois où la préparation de l’Entente est perturbée de cette manière à la veille d’un match officiel, comme cela fut le cas avant le match de l’USMH, ou avant le déplacement au Cameroun pour affronter le Coton Sport. Les Sétifiens s’en sont plus ou moins sortis, mais cette fois-ci, les choses sont un peu différentes, car cela arrive en fin de saison où on risque de ne plus avoir assez de force pour réagir, surtout après avoir gagné le championnat. Aussi, l’adversaire n’est autre que celui qui était le principal concurrent en championnat et qui ne ratera certainement pas une faille pareille pour l’exploiter à fond. Une chose est sûre, le MCA a pris de l’avance, en espérant que l’incident de mercredi n’affectera pas les esprits des Sétifiens.


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