Hommes d’affaires, privatisation, migrants 

Tebboune affiche ses différences avec Sellal et Ouyahia



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Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé, dans la nuit du vendredi à samedi, la volonté du gouvernement de séparer l’argent et l’État sans s’étaler sur la question malgré l’insistance des journalistes.

« Tout le monde a compris la séparation entre l’argent et l’État. Chacun appréhende la question selon sa compréhension », a indiqué le Premier ministre lors d’un point de presse tenu à l’issue de l’adoption du plan d’action du gouvernement par l’Assemblée populaire nationale (APN).

Est-ce que le précédent gouvernement était laxiste face à certains hommes d’affaires au point où il est devenu nécessaire d’agir pour contrecarrer leur influence ?

« C’est votre analyse. J’ai fait partie d’un gouvernement présidé par Abdelmalek Sellal, un frère, un ami et un compagnon depuis 33 ans. J’ai ma part de responsabilité dans ce qui a été fait », a répondu Tebboune, en estimant que les choses « évoluent d’un gouvernement à un autre ».

« Cela ne veut pas dire que le prédécesseur était laxiste ou n’a pas fait (ce qu’il fallait). Regardez ce qui se passe outre-mer. Lorsqu’il y a une nouvelle orientation politique ou économique, cela ne veut pas dire que les précédents ont failli. Nous gérons un pays qui va très vite et où pratiquement le quotidien le prend sur ce qui est programmé », a-t-il expliqué, en promettant de maintenir la paix sociale et le développement local.

Abdelmadjid Tebboune a estimé que les détenteurs de fortunes doivent apprendre « à payer les impôts ». « Il y aura un impôt juste sur les grands investissements industriels », a-t-il affirmé en rappelant les nombreuses exonérations dont les investisseurs bénéficient. « Certains investissements sont rentrés en production. Il est temps que l’État revendique ses droits du point de vue de l’impôt », a-t-il prévenu.

Mise au point à Ouyahia

Le Premier ministre a assuré que l’austérité n’a jamais été à l’ordre du jour du gouvernement. “Ni l’actuel gouvernement, ni les précédents n’ont parlé d’austérité. Celle-ci n’est pas à l’ordre du jour dans notre programme. Nous avons parlé de rationalisation des dépenses et de révision des priorités“, a assuré le Premier ministre, en précisant qu’il ne s’agit pas d’un problème de disponibilité des finances mais de priorités.

« Il faut aller vers le développement économique de proximité qui touche de très près le développement humain. Certains projets coûtent un milliard de dollars sauf que leur rentabilité économique n’est pas très prouvée. Mais si on donne un milliard de dollars à 60 communes, ça va les développer », a expliqué M. Tebboune qui a annoncé la création d’un grand organisme d’inspection au Premier ministère pour le contrôle de l’argent public notamment les grands marchés conclus.

Le Premier ministre a indirectement recadré Ahmed Ouyahia qu’il ne cite pas sur la question relative à la privatisation des groupes publics défendue par le secrétaire général du RND. « En ce qui concerne les groupes économiques, je profite pour annoncer officiellement qu’il n’a jamais été question et qu’il ne sera jamais question de privatiser le secteur public ! Les groupes vont rester et on va les renforcer. Ils font partie du paysage économique national », a-t-il lancé.

Interrogé sur la session spéciale du baccalauréat pour les retardataires annoncée peu avant dans son discours devant les députés, Abdelmadjid Tebboune a répondu : “Il s’agit d’une session pour nos filles et nos garçons qui n’ont pas pu passer leur baccalauréat à cause du retard qu’ils ont mis à rejoindre les salles de classe. Ils sont un peu plus d’un millier“, a-t-il expliqué.

S’agit-il d’une mesure exceptionnelle ? « Je n’ai pas parlé d’une nouvelle session. Le président de la République a entendu les doléances des parents d’élèves et a ordonné au gouvernement de préparer une session spéciale pour ces retardataires, c’est tout », a-t-il.

Une carte pour les migrants subsahariens

Le Premier ministre est revenu également sur la question liée à la présence des migrants subsahariens sur le sol algérien. « N’oublions pas que nous sommes des Africains et que notre pays hébergeait tous ceux qui avaient un problème chez eux », corrige M. Tebboune qui rappelle que ces personnes ont fui la dégradation de la situation dans leur pays. Pour lui, leur présence en Algérie doit être cependant légale. « Les recensements sont en cours au niveau du ministère de l’Intérieur, on va leur donner des cartes officielles qui leur donneront la possibilité de travailler », a-t-il annoncé.


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