Des villageois réclament la prise en charge d’un malade



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Hospitalisé depuis neuf mois, Kamel Rahmane (32 ans), un ingénieur natif de Timezrit (Boumerdès) souffrant d’une infection du foie, a suscité la mobilisation de centaines d’habitants de sa commune et de ses amis qui multiplient les actions pour sa prise en charge à l’étranger. Hier, des dizaines de citoyens de sa localité ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya de Boumerdès avant d’improviser une marche pour réclamer une autorisation de collecte de fonds et pouvoir envoyer Kamel se faire soigner en France. «Nous sommes tous Kamel», «Se soigner n’est pas un luxe», «L’Etat doit faire son devoir», ont-ils écrit sur des banderoles brandies pour la circonstance. La marche a été organisée au centre-ville suite à la réponse jugée «honteuse et déshonorante» donnée par le chef de cabinet et le directeur de la santé aux représentants des protestataires. «Ils nous ont dit qu’ils n’ont pas entendu parler du cas de Kamel et qu’ils vont répondre à notre doléance dans une semaine. Alors que cela fait plus de deux mois que nous avons adressé au wali une demande d’audience et d’autorisation de collecte de fonds. Et puis, heureusement que nous ne leur avons pas demandé l’impossible», peste un protestataire, précisant que même les imams leur ont interdit de recueillir l’argent dans les mosquées sans autorisation. Offusqués par la réponse des autorités, les villageois menacent de recourir à d’autres actions dans les jours à venir. «Kamel nécessite une greffe du foie en urgence. Depuis qu’il est à l’hôpital de Tizi Ouzou, son état de santé n’a pas cessé de se détériorer. Les frais de sa prise en charge sont évalués à 20 millions de dinars. Nous avons déjà collecté 6 millions au niveau de notre commune. L’APC a dégagé récemment une somme de 2 millions à son profit, mais la délibération n’a pas été approuvée par les services de la wilaya», s’indigne un ami de Kamel, rappelant les nombreux cas de malades sauvés en Kabylie et ailleurs grâce à la solidarité et aux dons des populations. Parallèlement aux actions d’hier, les villageois ont organisé un grand tournoi de foot-ball dont les frais de participation seront destinés à la prise en charge de Kamel. «L’entraide ne doit pas rester qu’un vain mot chez nous. Nous n’avons pas le droit de laisser la famille du malade seule face à cette dure épreuve. Car nul n’est à l’abri de la maladie», affirme un autre villageois qui interpelle les associations caritatives de la wilaya à leur venir en aide afin de redonner l’espoir de vivre au jeune Kamel.        


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