Notre caricaturiste Ghilas Aïnouche victime de violences policières



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La police a violemment dispersé, ce samedi 22 juillet, à Aokas, une marche pour dénoncer l’interdiction de plusieurs conférences littéraires dans cette commune située à 30 km à l’est de Bejaïa.

Lors de cette intervention musclée, notre caricaturiste Ghilas Aïnouche a été victime de violences perpétrées par la police. « Je participais à une manifestation pour dénoncer l’interdiction d’une conférence sur la culture amazigh qui devait avoir lieu aujourd’hui à Aokas. Il s’agit de la sixième ou septième conférence du genre interdite dans la ville », raconte Aïnouche, qui indique que la marche s’est dirigée vers le centre culturel d’Aokas où de nombreux manifestants ont pénétré.

« La police a ensuite chargé les manifestants pour les pousser à quitter les lieux. C’est à ce moment-là que j’ai été pris à partie par des policiers qui m’ont isolé dans une pièce », affirme le caricaturiste. « Quatre policiers se sont jetés sur moi et m’ont roué de coups. J’ai été tabassé, insulté, craché dessus. L’un d’entre eux me criait dessus ‘’Dessine maintenant’’ », raconte-t-il.

Ghilas Aïnouche indique avoir reçu plusieurs coups de matraque sur le corps, notamment le dos et la colonne vertébrale, et explique que les violences n’ont cessé que lorsqu’un cinquième policier s’est interposé. « Je l’ai entendu dire à ses collègues ‘’ça suffit quand même, c’est trop’’ », se rappelle le dessinateur, qui indique s’être déplacé à l’hôpital pour des soins légers.

Le caricaturiste prévoit éventuellement de déposer plainte. « Qu’ils se mettent à quatre policiers, franchement c’est difficile de pardonner ça », affirme Aïnouche.


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