«L’Algérie n’est toujours pas dans la bonne voie»



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Le professeur Omar Aktouf est convaincu que l’économie algérienne n’a toujours pas trouvé la bonne voie pour sortir de la crise. Invitée hier, en marge d’une conférence animée à Alger, à s’exprimer sur la situation économique du pays, l’enseignant au département de management à HEC Montréal a d’abord indiqué, sans en expliquer les raisons, qu’il s’est fait le serment de ne plus parler, dans ses conférences, de l’Algérie. Il affirmera, cependant, qu’en matière de choix économique, «l’Algérie n’est toujours pas dans la bonne voie», en ce sens qu’elle veut «résoudre des problèmes issus du modèle néolibéral appliqué jusqu’ici, avec des méthodes toujours néolibérales». Pour lui, le pays vit depuis quelque temps déjà les conséquences de ce modèle économique qui n’a fait que «saccager le niveau de vie général, l’entreprise, le système social, l’éducation, etc.». La solution qu’il préconise est celle de rejeter «tout ce qui vient des Etats-Unis et son système économique néolibéral» et d’impulser un «développement autoconcentré, qui ne compte sur aucune recette magique». Aux yeux de l’économiste, l’économie du pays demeure sévèrement extravertie, en amont et en aval, largement dépendante de l’extérieur, tant par la dominance des exportations hydrocarbures que par l’importance des importations de matières premières dans les activités de l’entreprise privée locales. Le seul point réconfortant, selon lui, est le fait que «la nouvelle équipe gouvernementale reconnaît la gravité de la situation», bien qu’il s’agit maintenant d’agir et de sauver «une économie qui continue de s’enfoncer», sans recourir aux modèles capitalistes. Il citera l’exemple de la Malaisie qui a refusé le programme proposé par le FMI et a réussi, après plusieurs années de crise, à retrouver le chemin du développement, sans aide extérieure. Connu pour son antipathie pour la pensée néolibérale et pour le système économique et managérial américain, le professeur Aktouf s’est longuement étalé sur les conséquences désastreuses du capitalisme financier dominant le monde aujourd’hui. Selon lui, cette pensée a généré «une mondialisation sans gouvernance mondiale», puisqu’il n’existe aucune instance mondiale qui veille sur «le respect des règles du jeux». Au plan social, «l’employé est plus mal traité par les patrons que le serf au moyen-âge par les seigneurs», ajoute Omar Aktouf, soulignant que 50% de la main-d’œuvre dans le monde «travaille avec des salaires de pauvreté». Fidèle à ses idéaux, le professeur annonce, à ce propos, qu’il se penche actuellement sur l’écriture d’un nouvel ouvrage consacré justement à la pensée capitaliste dont il a identifié pas moins de douze formes différentes. Son dernier ouvrage, Halte au gâchis ! En finir avec l’économie-management à l’américaine, Omar Aktouf décortique le caractère «insoutenable et non durable du capitalisme financier mondialisé».  


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