Le dessinateur de presse Ghilas Aïnouche s’est vu refuser, ce dimanche, le droit de porter plainte suite aux violences policières dont il a été victimes la veille à Aokas. Le caricaturiste avait pour rappel participé samedi à un rassemblement pour dénoncer l’interdiction d’une conférence sur la culture amazigh, durant lequel il a été pris à partie, isolé dans une pièce et roué de coups par quatre policiers.
« J’ai rencontré le chef de la sûreté de la wilaya de Béjaïa en personne », indique Aïnouche dans une déclaration à TSA. « J’ai dès le départ reçu un accueil froid. Il m’a accusé d’avoir participé à une marche non autorisée avant de refuser de recevoir ma plainte », explique le caricaturiste, qui affirme que le chef de la sûreté de Béjaïa lui a déclaré « si tu veux te plaindre, va à la justice ». « Ça m’a choqué, je ne m’attendais pas à ça », affirme Aïnouche.
Le chef de la sûreté de la wilaya de Béjaïa aurait également démenti que des incidents ont eu lieu au sein du centre culturel d’Aokas. « Il a dit que la conférence n’a pas été tenue alors que des témoins, des photos et des vidéos prouvent le contraire », affirme le dessinateur. Ce dernier réfléchit désormais à la suite à donner aux événements.