Le MPA répond aux accusations de Bettache



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Le MPA de Amara Benyounès a décidé de répondre aux accusations de Abdelhakim Bettache, président de l’APC d’Alger-Centre, qui a démissionné du parti en dénonçant une «gestion dictatoriale». Le Mouvement populaire algérien (MPA) a tenu, hier au siège de la formation politique à Alger, une conférence de presse pour répondre à la série d’accusations proférées contre son président, Amara Benyounès, par l’ancien coordinateur du bureau de la wilaya d’Alger du MPA et actuel président de l’APC d’Alger-Centre, Abdelhakim Bettache. Face à la crise qui secoue sa formation, Amara Benyounès a préféré se préserver en restant en dehors de la polémique, et ce, en désignant El Hadj Cheikh Benbara, président du groupe MPA à l’APN et en charge de la communication du parti, pour monter au front et mener la charge contre M. Bettache, et en même temps récuser les accusations sur sa «gestion dictatoriale du parti», portées par le président de l’APC d’Alger-Centre. «Vous pensez bien que si le MPA était géré d’une façon dictatoriale, ce n’est pas moi qui serais devant vous pour répondre à vos questions», a déclaré M. Benbara, avant de répondre aux journalistes qui le questionnaient sur les raisons de l’absence de M. Benyounès à la conférence de presse. «Il est dans son bureau et travaille à la confection des listes pour les élections locales», a assuré l’élu de Tissemsilt. «Une victoire est politique et l’échec est individuel.» C’est en quelque sorte la ligne de défense choisie par le parti pour récuser les accusations de M. Bettache. En gros, le MPA reproche à l’ancien coordinateur du bureau de la wilaya d’Alger d’être le premier responsable de la débâcle subie par le MPA à Alger lors des législatives de mai, où il n’a remporté aucun siège, alors que M. Bettache assurait, lors d’un meeting enregistré et diffusé aux journalistes, que «le parti peut espérer six élus dans la capitale». «Un responsable doit prendre ses responsabilités», a jugé le chargé de la communication à la fin de la diffusion de la vidéo. Le MPA, soutien inconditionnel au président Bouteflika, vit un calvaire depuis la série de mésaventures qui frappent le parti, dont la plus retentissante fut le limogeage éclair du ministre du Tourisme, Messaoud Benagoune, de son poste, 48 heures seulement après sa désignation. Un retentissant couac que le directeur de cabinet à la Présidence et patron du RND, Ahmed Ouyahia, s’est empressé de désigner le coupable : Amara Benyounès, estimant qu’il «y a eu un problème de faille dans la confiance et un problème de faille dans l’habilitation». Cette accusation est restée en travers de la gorge des cadres du MPA, dont certains se demandent si les problèmes qui touchent le parti n’ont pas pour origine le patron du RND. Une accusation balayée du bout des lèvres par M. Benbara. «On ne croit pas à ce genre d’allégations», a-t-il affirmé, tout en rappelant les relations de confiance qui unissent le président de la République au président du parti. Le MPA, qui veut tourner la page «Bettache» au plus vite et tout faire pour garder la présidence de l’APC d’Alger-Centre lors des locales d’octobre, a peut-être trouver son candidat à Alger pour mener la bataille des élections locales. Le retour surprise du journaliste-militant Djamel Maâfa et sa présence lors de la conférence de presse, alors qu’il avait pris ses distances avec le parti au lendemain des législatives, est très commenté et certains n’hésitent pas à en faire la tête de liste à Alger. Reste à espérer pour le MPA que le résultat des locales dans la capitale ne soit pas le même que celui des législatives.


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