Tragédie de Djelfa, premier défi majeur du nouveau ministre de la Santé



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Le ministère de la Santé a annoncé ce samedi sa décision de se constituer partie civile dans l’affaire que traitera la justice suite au décès d’une patiente enceinte et son bébé à Djelfa, après un refus de prise en charge dans trois hôpitaux de la wilaya. La tragédie humaine a provoqué l’indignation de l’opinion nationale face à un décès qui aurait peut-être pu être évité si au moins un de ces hôpitaux avait accompli son devoir.

« Le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, a dépêché sur place une commission d’enquête constituée de trois inspecteurs et d’un professeur en gynéco-obstétrique chargés de faire toute la lumière sur tous les aspects administratifs, organisationnels et médicaux de cette affaire », fait de plus savoir ce samedi le ministère de la Santé. Ce dernier affirme que « toute personne ayant fait preuve de négligence et de laisser-aller dans cette affaire sera sévèrement sanctionnée à la lumière du rapport définitif que remettra la commission d’enquête, et ce, parallèlement à l’action en justice en cours ».

La tragédie de Djelfa constitue le premier défi majeur auquel se retrouve confronté le nouveau ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, et symbolise l’ampleur de la tâche qui l’attend dans un secteur en totale déliquescence.  Le dramatique épisode à Djelfa n’est pas un cas isolé de négligence et de laisser-aller de la part des professionnels de la santé, mais représente le symptôme d’un mal profond qui touche le secteur depuis plusieurs années.

Ex-directeur de l’Institut national de la santé publique (INSP), médecin O.R.L. de formation, Hasbellaoui est issu du secteur et, par conséquent, est supposé connaître mieux que quiconque les manquements et défaillances dans le milieu de la santé. Dans une Algérie où la relation entre le patient et le médecin est fissurée et où le serment d’Hippocrate a perdu toute sa substance auprès d’un nombre de professionnels de la santé, le nouveau ministre a l’obligation morale de restaurer la confiance des citoyens en les hôpitaux algériens.

Cela devra passer impérativement en injectant une grande dose de rigueur et en imposant tous les acteurs du secteur à rendre des comptes, sans exception. Traiter ce cas isolé sans agir de manière globale, c’est garantir que d’autres tragédies continueront d’avoir lieu, comme c’est déjà le cas pour nombre de drames dans les hôpitaux algériens qui parviennent à être passés sous silence. Si la tâche qui attend Mokhtar Hasbellaoui est titanesque, elle n’est néanmoins pas insurmontable. Surtout, le ministre ne pourra pas de s’y dérober sans condamner à mort le système algérien de santé publique.


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