L’Opep joue sa cohésion



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L’Opep a indiqué que tous les pays devraient améliorer leur mise en œuvre des réductions de l’offre. Les conclusions de la réunion des pays de l’OPEP et de pays partenaires, abritée pendant deux jours par les Emirats arabes unis pour évoquer le respect des quotas de production, seront présentées prochainement au comité mixte de suivi ministériel qui supervise l’accord conclu fin 2016, afin de limiter l’offre de brut sur le marché mondial et tenter de redresser les prix du baril. Selon un communiqué diffusé, hier, par l’OPEP à l’issue de la réunion, les Emirats arabes unis, l’Irak, le Kazakhstan et la Malaisie, auditionnés pour le non-respect de leurs engagements «ont exprimé leur soutien pour le mécanisme de surveillance de l’accord et leur volonté de coopération pour atteindre leurs objectifs». Les discussions avaient permis notamment à l’Arabie Saoudite, président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, le Koweït et la Russie d’examiner, selon un compte rendu de l’agence Bloomberg, les raisons qui poussent certains producteurs à transgresser le pacte conclu en vue de réduire la production. Des pourparlers se sont ainsi déroulés durant deux jours, séparément avec des représentants de l’Irak, des Emirats arabes unis, du Kazakhstan et de Malaisie pour apporter les correctifs nécessaires. L’Arabie Saoudite avait déclaré il y a quelques semaines qu’elle comptait presser les pays qui ne se sont pas conformés à leur promesse de réduire la production de redresser la barre d’ici mars prochain. Il est à savoir que la conformité aux coupes est tombée à 86% en juillet, soit le niveau le plus bas depuis janvier 2017, selon un sondage de Bloomberg, ce qui a induit une baisse d’environ 9% de la valeur du brut cette année, en raison des signes de l’augmentation de l’offre mondiale dont la courbe ascendante a érodé l’optimisme quant à un rééquilibrage durable du marché. Le chef de file de l’Opep avait déjà indiqué, il y a quelques semaines, qu’il n’agira pas seul pour équilibrer le marché, soulignant par la voix de son ministre de l’Energie et de l’Industrie, Khalid Al Falih, que d’autres pays devraient améliorer leur mise en œuvre des réductions de l’offre. A titre d’exemple, la conformité irakienne a chuté à 29% en juin, soit son plus bas jusqu’à présent, tandis que les Emirats arabes unis n’ont respecté que 60% de leurs réductions, selon le dernier rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Des évaluations qui se basent sur les estimations de production de six parties indépendantes, appelées sources secondaires. De son côté, l’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial, a déjà indiqué vouloir «réduire ses exportations de pétrole vers l’ensemble de ses clients d’au moins 520 000 barils par jour en septembre». Riyad avait déjà promis fin juillet de limiter ses exportations en août à 6,6 millions de barils par jour (mbj), contre plus de 7,2 mbj certains mois de 2016. En raison de tous ces facteurs, les cours du pétrole remontaient très légèrement hier en fin d’échanges européens. Vers 17h GMT (16h, heure algérienne), le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 52,49 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 12 cents par rapport à la clôture de lundi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI, West Texas Intermediate) — aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme de pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la Bourse spécialisée dans l’énergie — pour le contrat de septembre prenait 10 cents à 49,49 dollars.  


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