Abdelaziz Bouteflika évoque des «pressions extérieures»



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C’est la première fois que le président Bouteflika évoque une conjoncture économique difficile marquée par «des pressions extérieures». Dans un discours lu en son nom, hier à Tlemcen, par le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, à l’occasion de la célébration de la Journée du moudjahid, relayé par l’APS, le chef de l’Etat a estimé que «remporter la bataille en cette conjoncture marquée par de multiples pressions extérieures et principalement par une chute vertigineuse des cours du pétrole depuis trois ans exige de tous les Algériens et Algériennes, quelles que soient leurs fonctions et leurs positions, de mettre à profit tous les atouts et toutes les capacités pour relever ce défi». Sans donner plus de détails sur la nature de ces «pressions extérieures», le chef de l’Etat exhorte son gouvernement à se mobiliser «pour préserver à long terme l’indépendance financière de l’Algérie et sa souveraineté sur le plan économique». Le Président veut éviter au pays d’avoir recours à l’endettement extérieur, synonyme, pour lui, de perte de «la souveraineté économique». L’Algérie, qui était surendettée entre 1988 et 1996, a recouru au Fonds monétaire international (FMI) afin d’appliquer le fameux et douloureux Plan d’ajustement structurel (PAS). Durant la décennie noire, la dette algérienne a atteint le pic historique de 33 milliards de dollars. L’Algérie a même dû passer sous la tutelle du FMI pour faillite et cessation de paiement. Le spectre d’une mise sous tutelle hante aujourd’hui les esprits et rappelle une époque noire : celle du plan d’ajustement structurel du FMI, synonyme de prise de contrôle des affaires économiques du pays auquel cette institution financière internationale a apporté un emprunt. Ce spectre est toujours d’actualité : il y a une année, ce même FMI a conseillé aux autorités algériennes de recourir à l’endettement extérieur. La remontée des cours du pétrole et du gaz a permis à l’Algérie de rembourser par anticipation ses dettes et même de prêter, il y a cinq ans, 5 milliards de dollars au FMI. L’encours de la dette extérieure est passé de plus de 33 milliards de dollars en 1996 à un taux insignifiant actuellement. Pour éviter le spectre de l’endettement extérieur, le président Bouteflika a réitéré son appel, au gouvernement et à ses partenaires sociaux et économiques, à la solidarité et à l’unification des rangs afin de créer «de nouvelles ressources complétant celles du pétrole». Ce n’est pas la première fois que le président Bouteflika appelle au dialogue avec ses «partenaires sociaux». Une allusion à l’affaire Tebboune ? Depuis son arrivée au pouvoir, le président Bouteflika a de tout temps loué les vertus du dialogue qui en fait n’est rien d’autre qu’un monologue. Un «dialogue» que le pouvoir a l’habitude de ne mener qu’avec ses organisations satellites. Lors du dernier épisode en date, l’ex-Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a à peine entamé des discussions avec ses partenaires sociaux dans un contexte houleux avant d’être remercié et remplacé par Ouyahia. Par ailleurs, dans ce même discours lu par Tayeb Zitouni à Tlemcen, évoquant les deux dates historiques du 20 août 1955 et du 20 août 1956, le chef de l’Etat a estimé que l’insurrection du Nord-Constantinois «avait aussi montré la solidarité du peuple algérien avec son frère marocain qui revendiquait son droit à l’indépendance et se révoltait pour le retour du roi Mohammed V de l’exil colonial». Au sujet du Congrès de la Soummam, le président Bouteflika a considéré qu’«en dépit des différentes analyses et lectures faites autour du Congrès de la Soummam, cet événement est à marquer d’une pierre blanche dans l’épopée de la glorieuse Révolution de Novembre. Tous les Algériens et Algériennes, à travers tout le territoire national, ont le droit, voire le devoir de célébrer cette date, symbole de la gloire et du génie de leurs prédécesseurs et de tirer du Congrès de la Soummam et de l’offensive du Nord-Constantinois (20 août 1955) les enseignements nécessaires pour relever les défis de l’époque actuelle».  


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