Equipe nationale

Une crise qui s’installe dans la durée



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La sélection nationale de football n’a pas pu se racheter, avant-hier, face au Cameroun qui a remporté la rencontre sur le score de deux buts à zéro, à l’occasion de la cinquième et avant-dernière journée des éliminatoires du Mondial 2018. Un rendez-vous planétaire que les deux sélections rateront, puisqu’elles étaient déjà éliminées à l’issue de la quatrième journée. Jamais les Verts n’ont eu un parcours aussi chaotique. En cinq matchs, l’EN n’a récolté qu’un seul point, lors de son nul (1-1) du premier match face au Cameroun (match aller). Après, il y a eu quatre défaites de suite : face au Nigeria (3-1), la Zambie en aller (3-1) et retour (1-0) et finalement le Cameroun (2-0). En somme, l’Algérie a encaissé dix buts durant ces cinq rencontres contre trois buts inscrits, avec donc une différence de buts de -7. Seul le Mali, dernier du groupe C, est dans une situation pire (-8) même si celui-ci comptabilise trois points (trois nuls).   Un effectif remanié tout aussi amorphe Pourtant, avant cette rencontre, le sélectionneur national, Lucas Alcaraz, s’est montré plutôt serein. «Je veux remporter ce match pour les supporters, mais surtout pour amorcer un nouveau départ», avait-il déclaré mercredi dernier. Si la qualification au Mondial était déjà compromise avant son arrivée, le technicien espagnol était attendu quand même pour les aspects tactiques et organisationnels. Dans cet ordre d’idées, il avait pris quelques décisions relatives à la composante : trois piliers de l’équipe ont été écartés (Mahrez, Bentaleb et Slimani), d’autres ont été rappelés (Feghouli et Cadamuro), et certains jeunes éléments ont été incorporés pour la première fois. Et le déclic n’a finalement pas été provoqué. Hormis une légère amélioration pour ce qui est de la combativité sur le terrain, ce qui est sûrement le résultat de la fougue des nouveaux éléments qui veulent démontrer quelque chose et des «rappelés» qui aspirent à prendre leur revanche, la manière de jouer des Verts n’était pas meilleure. Dans un match sans aucune pression, le staff n’a pu mettre en place le dispositif adéquat pour remporter cette rencontre, face à un adversaire, déjà éliminé aussi, et qui n’a pas montré grand-chose également durant ces éliminatoires. Si Alcaraz s’est vu accorder, lors de ses tout premiers matchs, le «bénéfice du doute», en évoquant notamment la «non-combativité» des joueurs habituellement convoqués, d’où la mise à l’écart du trio cité ci-dessus, aujourd’hui, son départ fait l’unanimité. Le départ d’Alcaraz fait l’unanimité Quelle que soit la nature des problèmes existant au sein de la sélection, la responsabilité du sélectionneur est fortement engagée. C’est lui qui est censé trouver les solutions nécessaires. Et à ce titre, il devient de plus en plus clair qu’Alcaraz est dans l’incapacité à «remobiliser» un groupe en proie à des doutes énormes. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, qui avait fait appel au technicien espagnol pour remplacer Leekens près d’un mois après son élection en mars dernier, est apparemment conscient lui aussi que le départ de ce sélectionneur est inéluctable. Pas plus tard qu’hier, le patron de l’instance fédérale a rappelé, non sans omettre de signaler que la prestation des Verts a été décevante encore une fois, qu’un bilan au sujet du travail d’Alcaraz sera effectué après le match face au Nigeria, prévu le mois prochain. Une manière d’annoncer que le sursis accordé au coach pourrait prendre fin à cette date-là.   La «crise» a commencé avec le départ de Gourcuff Il fait dire que l’actuelle crise de la sélection nationale remonte à plus d’une année, plus exactement au lendemain du départ de l’ex-sélectionneur Christian Gourcuff (2014-2016). Celui-ci a quitté son poste par «consentement mutuel». Ce qui n’avait pas empêché de provoquer des «remous» au sein du collectif. Les joueurs avaient adopté sa manière de faire et conséquemment, ils n’avaient pas «apprécié» son départ. Par la suite, le président de la FAF de l’époque, Mohamed Raouraoua, n’a pu trouver un «digne» successeur. Les venues du Serbe Milovan Rajevac (juin – octobre 2016) et du Belge Georges Leekens (octobre 2016 – janvier 2017) ont compliqué davantage la situation. Ce sont les joueurs qui avaient carrément réclamé  le départ du Serbe, alors que le Belge a démissionné après le fiasco de la CAN. Alcaraz est donc venu dans un contexte particulier et les décisions prises récemment n’ont rien réglé, bien au contraire. Les mises à l’écart de plusieurs joueurs, les déclarations «incendiaires» de quelques autres (Feghouli par exemple), la polémique Ghoulam, entre autres, n’ont fait qu’accentuer la crise. La FAF pourra-t-elle y remédier dans un proche avenir ? En tout cas, il est quasiment certain que la solution qui sera envisagée se fera sans Alcaraz. Le futur staff aura la lourde tâche de remobiliser et restructurer une sélection qui a le moral à terre. Et ça devrait se faire très vite. Des échéances pointent à l’horizon et l’équipe nationale devrait y être prête.  


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