Le message du président Boutefli

Les intérêts suprêmes du pays avant tout



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Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, tient toujours à la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite (ARPE). Il vient de le rappeler encore une fois dans un message à l'occasion de la Journée nationale de la presse.

Il a appelé ainsi le gouvernement à accélérer la mise en place de cet organe et son activation aux côtés de l'autre Autorité, celle de régulation de l'audiovisuel (ARAV).

Cet organe, qui pourrait être également représentatif de la presse électronique, devrait être installé avant la fin de cette année.

Des consultations préliminaires sont en cours entre le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, et des délégués des principales organisations syndicales, dans le but de trouver les meilleures solutions pour enclencher le processus de désignation de la composante humaine de l'ARPE, au nombre de 14 personnes.

Si la moitié des membres est désignée et nommée par décret, l'autre moitié devrait être élue sur la base d'élections transparentes et validées par des assemblées générales de la corporation de la presse écrite.

Il demeure encore des interrogations sur les modalités de ces élections et le mode de vote, ainsi que les critères d'éligibilité et les conditions dans le dépôt des candidatures.

C'est ce volet qui pose problème, d'autant que la corporation est profondément divisée et déchirée, non pas pour des considérations idéologiques, déontologiques et/ou politiques, mais plutôt pour des questions liées à la situation socioprofessionnelle de ses membre à leur précarité sociale et à l'anarchie qui règne dans le secteur en proie à une profonde crise.

Dans ce contexte, il serait judicieux de connaître l'avis des éditeurs dans la nouvelle organisation du secteur et la perspective de mise en place de cette Autorité.

Le président a également demandé au gouvernement d'activer, dès 2018, le Fonds public d'aide à la presse, dont la gestion pourrait connaître des changements notoires, car l'ARPE pourrait bien y participer.

C'est cette Autorité qui serait appelée à examiner, étudier et proposer de nouveaux mécanismes d'aide autres que financiers en direction des organes de la presse. En plus des facilitations fiscales et parafiscales octroyées aux différentes publications, cette aide publique devrait cibler surtout la corporation, la préservation de ses acquis, des emplois, de la formation et le recyclage.

C'est à travers ce Fonds que l'ARPE pourrait intervenir pour sauver ce secteur de la disparition et maintenir une certaine éthique et le respect des droits et des devoirs dans ses rapports avec l'opinion publique, les milieux politiques et d'affaires.


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