Lutte contre le terrorisme

L'Algérie vigilante plus que jamais



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L'Algérie maintient un « haut niveau de vigilance » à l'intérieur de son territoire et sur toutes les frontières et réitère sa « disponibilité » à renforcer sa coopération frontalière et policière avec l'ensemble des pays de la région, a soutenu hier à Alger le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.

« L'Algérie, qui a durement souffert dans les années 1990 de ce fléau du retour des combattants terroristes étrangers (CTE), maintient un haut niveau de vigilance à l'intérieur de son territoire et sur toutes les frontières et réitère sa disponibilité à renforcer sa coopération frontalière et policière avec l'ensemble des pays de la région », a indiqué M. Messahel à l'ouverture des travaux de la 1re réunion plénière du groupe de travail du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) sur l'Afrique de l'Ouest.

Il a ajouté qu'il y avait « l'exigence de travailler ensemble au tarissement des multiples sources de financement du terrorisme dans cette région de l'Afrique de l'Ouest, sources parmi lesquelles la prise d'otages contre rançons, le crime organisé transnational sous ses différentes formes, l'exploitation aujourd'hui très juteuse des réseaux de migration illégale, d'armes et de drogue (cocaïne, héroïne et surtout haschich) ainsi que la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent drainent des sommes considérables qui permettent aux groupes terroristes de disposer d'importants moyens financiers pour alimenter, poursuivre et étendre à de nouveaux pays leur activisme criminel « .

Le ministre a relevé que c'est d'ailleurs dans cet esprit que « nous organisons, conjointement avec le Royaume des Pays-Bas, la première réunion régionale sur la relation entre le terrorisme et le crime organisé transnational « qui se tiendra mercredi à Alger.

M. Messahel a indiqué qu'il y avait « la prévention de la radicalisation, matrice dans laquelle naissent et se développent l'extrémisme violent et le terrorisme « , relevant que « pour être efficace, l'action à mener doit intervenir en force en amont par la mise en place de plans et de programmes adaptés aux spécificités locales et nationales, doit aussi couvrir tous les secteurs de la vie politique, sociale, économique, culturelle et religieuse, comme elle doit impliquer les acteurs publics et privés de la société autour de l'Etat qui doit en garder l'initiative « .

Coprésidée par l'Algérie et les Pays-Bas, cette session du GCTF regroupera de hauts fonctionnaires et des experts dans les domaines de la lutte contre le crime organisé transnational, de la prévention et de la lutte contre le terrorisme, de la sécurité des frontières et de la lutte contre le financement du terrorisme, des pays membres du Forum GCTF, des pays de la région d'Afrique de l'Ouest ainsi que des organisations internationales et régionales, dont l'ONU et l'Union africaine.


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