Equipe Nationale

Les satisfactions de Rabah Madjer



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Voulant gagner avec «l’art et la manière» pour son come-back à la tête des Verts, comme il l’avait souhaité et du reste annoncé la veille de la confrontation Algérie – Nigeria, le sélectionneur national Rabah Madjer a quelque peu raté sa sortie, avec ce match nul concédé face aux Green Eagles du Nigeria, comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires du Mondial Russie 2018. Dans un match sans enjeu, avec d’une part des Nigérians déjà qualifiés pour la phase finale de la Coupe du monde, et de l’autre, une sélection algérienne éliminée, et caractérisée par des défections à la pelle des deux côtés, Rabah Madjer a tout de même affiché une certaine satisfaction, estimant qu’«un match nul face au Nigeria, et au vu des conditions, est un bon début pour nous comme nouveau staff». Interrogé en conférence de presse de fin de match sur la prestation peu séduisante des Verts et surtout sur cette incapacité de la sélection à renouer avec le succès, même à domicile, avec une série de quatre matchs sans victoire, et une sortie peu honorable de la course au Mondial en terminant dernier du groupe, avec seulement deux points à son actif, l’ancienne star du FC Porto a insisté sur le fait que s’il y a lieu de retenir quelque chose dans ce match, c’est «surtout le comportement de l’équipe, malgré les défections».  «Je suis fier de mes joueurs. Ils ont fait un bon match et ils se sont battus à fond, malgré les nombreuses blessures et face à une très bonne équipe du Nigeria. J’avoue qu’il reste beaucoup de travail à faire, mais je suis très optimiste et le bon comportement de mes joueurs est de bon augure pour redémarrer sur des bases solides à l’avenir», a-t-il ajouté.   «Les sorties de Nessakh et de Mahrez étaient purement tactiques» Le staff technique national, qui a dû opérer un remaniement monstre au sein de la composante du onze national, s’est distingué par sa décision de faire sortir Nessakh au bout d’une demi-heure de jeu pour le remplacer par Abdellaoui. Interrogé à ce sujet, Madjer l’explique en évoquant des considérations tactiques, sans donner plus de détail. «Le remplacement de Nessakh après seulement quelques minutes, et même celui de Mahrez en milieu de seconde période, était purement tactique. J’ai constaté que les Nigérians étaient très forts physiquement et tactiquement. J’ai décidé donc d’opérer ces deux changements pour éviter une mauvaise surprise. Il ne faut pas s’étonner donc si le changement de Nessakh s’est effectué très tôt, car il reste pour  moi un bon joueur. Je n’aimerais pas trop m’étaler sur les prestations individuelles, mais je préfère parler du collectif. L’équipe a produit un bon rendement et les joueurs voulaient vraiment faire un bon résultat», dira Rabah Madjer, regrettant de ne pas offrir un succès aux supporters constantinois, pour son retour dans la ville du Vieux Rocher qui lui rappelle de très bons souvenirs. «C’était particulier et spécial en effet de retrouver le banc de touche et de diriger de nouveau l’EN. C’est d’autant plus réconfortant que je retrouve une ville et un stade où j’ai vécu des moments spéciaux, avec mon but face au Nigeria qui a qualifié l’Algérie à son premier Mondial. Je remercie d’ailleurs les Constantinois pour leur accueil, et j’aurais aimé qu’on leur offre une victoire, malheureusement cela n’a pas été le cas. On aurait pu inscrire un second but, mais on n’a pas su concrétiser les quelques occasions qu’on s’est procurées», dira-t-il. «J’ai donné leur chance à plusieurs joueurs» Se projetant sur le prochain match, et cette joute amicale face à la République centrafricaine, prévue mardi au stade du 5 Juillet, et sur les changements qu’il opérera dans son onze, Rabah Madjer promet de donner leur chance à d’autres joueurs, estimant qu’il l’a déjà fait face au Nigeria. «Je n’ai pas attendu le match face à la Centrafrique pour donner leur chance à certains joueurs. Je viens de le faire face au Nigeria, dans une rencontre importante. J’ai bien fait entrer Abdellaoui, Bounedjah, et Ferhat était là comme titulaire. Je dirais que j’ai même pris beaucoup de risques dans un match pareil, devant une aussi grande équipe. Ce sera aussi le cas face à la Centrafrique où on va voir d’autres joueurs», annonce Madjer avant de préciser : «On n’est pas là pour construire ou reconstruire. On parle de sélection, et le joueur qui a des aptitudes, on le convoque pour intégrer la grande famille du club Algérie». «C’est de bon augure» Bien que la majorité de ceux qui ont suivi Algérie – Nigeria semblent insatisfaits et sceptiques, avec une sélection qui n’arrive plus à gagner aussi bien en Afrique qu’en Algérie, Rabah Madjer qui précise qu’il n’est à la tête de la sélection que depuis dix jours, affichera un optimisme en estimant que la détermination et les efforts fournis par les joueurs sont des signes qui ne trompent pas. «J’admets que beaucoup de travail nous attend. Mais avec ce qu’on a vu aujourd’hui, face à une solide équipe du Nigeria, et cette volonté, c’est de bon augure pour l’avenir. Je reste satisfait du rendement fourni par les joueurs. Je ne vais pas mentir et dire qu’ils ont fait un grand match, mais ça reste un rendement acceptable, et qui s’améliorera avec le temps et le travail. On jouera d’ailleurs au 5 Juillet ce mardi, et le rendement sera encore meilleur avec à la clé une victoire», espère-t-il. «Pour jouer les premiers rôles en Afrique, on aura besoin de guerriers» La dernière question à laquelle avait répondu le sélectionneur national, avait trait à la capacité de la sélection à jouer les premiers rôles lors de la prochaine CAN prévue en 2019. L’occasion pour Rabah Madjer de conclure en tempérant les ardeurs : «Je pense qu’il faut rester humble. On a vécu des mois très difficiles avec à la clé cette élimination de la course au Mondial. On a vu des choses qui n’auguraient rien de bon, et la preuve nous a été donnée par cette élimination du Mondial. Il faudra y aller doucement. Il y aura de nouveaux joueurs, aussi bien des locaux que des ceux évoluant en Europe qu’on suivra dans les différents championnats, dans la perspective de renforcer la sélection. Et si on veut jouer les premiers rôles, il nous faudra des guerriers sur le terrain.» Tarek Ait Sellamat


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