Les producteurs misent sur la hausse de la demande mondiale



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Les exportateurs de gaz naturel misent, dans la perspective d’élargir leurs parts sur le marché international des ressources énergétiques, sur une hausse de la demande pour le gaz par rapport à celles pour le pétrole et le charbon. Réunis à l’occasion du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), inauguré mardi à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, en préparation au 4e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du Forum, prévu demain, les ministres représentants des pays membres de ce Forum ont été rassurés sur le «bel avenir» de l’industrie gazière dans le monde. Selon le secrétaire général du Forum, l’Iranien Mohammad Hossein Adeli, dans les proches années à venir, «le pétrole va diminuer sa part dans le mix-énergétique mondial, de 32 à 29%, le gaz va augmenter la sienne de 22 à 26% et le charbon va connaître une forte baisse, de 27 à 20%». Même si, dans l’immédiat, ce haut responsable estime que les combustibles fossiles continueront à dominer le marché, il affirme tout de même que «le monde va avoir besoin de plus de gaz», précisant que la demande en gaz naturel va connaître «un bond de 53% d’ici à 2040». S’agissant de la consommation, le même responsable a indiqué que celle-ci a augmenté d’environ 2% par an, alors que la production progressait de 1% par an. «Nous avons besoin d’être les plus compétitifs possibles», a-t-il plaidé. Rappelons à ce propos que le Forum des pays exportateurs de gaz compte parmi ses membres, les cinq principaux producteurs de gaz (Russie, Iran, Qatar, Venezuela et Algérie), qui contrôlent 73% des réserves mondiales et 42% de la production. La production de gaz dans le monde est restée quasiment stable en 2016, alors qu’elle avait progressé de 2,2% entre 2014 et 2015. Une des causes est la production américaine, la première du monde depuis le développement du gaz de schiste, qui a baissé de 2,6% entre 2015 et 2016, alors qu’elle avait progressé de 5,4% entre 2014 et 2015. La baisse des cours mondiaux du pétrole rend plus difficile la rentabilité des exploitations d’hydrocarbures de schiste. Le deuxième producteur mondial de gaz, la Russie, a en revanche enrayé sa baisse. Le retour de l’Iran sur les marchés mondiaux a également dopé sa production. L’Algérie, classée 10e producteur de gaz naturel et le 6e exportateur au monde, compte renforcer sa production et, partant, ses parts de marché à l’international. Selon les récentes déclarations du PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, plusieurs projets gaziers seront réceptionnés en 2018, permettant d’augmenter le niveau de production gazière du pays. Et de préciser que la production nationale de gaz devrait augmenter davantage à partir de 2019 et 2020, «ce qui permettra de dégager d’autres quantités destinées à l’exportation». Mieux encore, le PDG de Sonatrach a affirmé que le volume des exportations de gaz devrait atteindre les 57 milliards de mètres cubes dans les deux années à venir, alors que ce volume n’est actuellement que de 50 milliards de mètres cubes. Lors d’une réunion, le mois passé en Russie, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a mis en avant les contraintes causées par la priorité donnée aujourd’hui au «court terme dans l’industrie du gaz naturel» et, par conséquent, la nécessité pour les pays exportateurs de mieux s’organiser pour défendre leurs intérêts, notamment par la valorisation des ressources naturelles épuisables et non renouvelables.


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