Le secteur privé à la conquête des marchés extérieurs



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L’industrie algérienne de l’électronique et de l’électroménager est en plein développement à l’est du pays. Si par le passé, cette filière était principalement représentée par les entreprises implantées à l’Ouest (Sidi Bel Abbès) et au Centre (Tizi Ouzou), les zones industrielles de Sétif et de Bordj Bou Arréridj sont devenues, aujourd’hui, la référence en la matière, grâce aux différentes marques privées qui se sont imposées sur le marché national. Implantée sur une superficie de plus de 5000 m² dans la zone industrielle de Aïn Oulmane, à Sétif, l’entreprise A2M Electronic, plus connue sous le nom commercial Atlas, fait partie de ces marques qui se sont forgées rapidement une solide réputation dans ce domaine. Dès le début des années 2000, l’entreprise s’était déjà bien ancrée dans le marché national avec les assiettes paraboliques de marque Cristor fabriquées localement et dont une partie de la production était exportée vers certains pays arabes et africains. Aujourd’hui, A2M Electronics voudrait reconquérir le marché international, après l’avoir délaissé pour quelque temps en raison d’une réorganisation ayant touché le staff de direction. Pour cela, A2M Electronic compte beaucoup plus sur des produits bien précis ayant fait leurs preuves sur le marché, à l’instar du récepteur numérique Atlas 200Se, des appareils de chauffage et de cuisson, des chauffe-bains, mais aussi des téléviseurs, dont la fabrication est prévue l’année prochaine. «Après avoir interrompu la production des téléviseurs, nous comptons reprendre cette activité dès l’année prochaine, avec un produit hautement technologique qui complétera notre gamme de démodulateurs numériques», nous confie Mustapha Boutarcha, nouvellement désigné gérant de l’entreprise. Lors d’une visite organisée dans ses ateliers, mardi dernier au profit de la presse, les dirigeants de l’entreprise ont tenu à signaler que l’ensemble des produits électroménagers sont fabriqués avec un taux d’intégration de 75%. Quant au récepteur numérique, le Soft, ou le système d’exploitation, est à 100% développé par des techniciens algériens. Avec une capacité de production de 500 000 unités/an, tout produit confondu, la société qui emploie actuellement 120 personnes veut passer aujourd’hui à la vitesse supérieure en ciblant les marchés régionaux, «d’autant que les pouvoirs publics insistent actuellement sur la nécessité de développer l’activité export des produits industriels», nous dit-on. Les responsables de A2M Electronic soulignent que leurs produits bénéficient de la certification «produit local» et sont de ce fait concernés par le crédit à la consommation. «Nous pourrions très bien nous contenter d’écouler notre production sur le marché national, d’autant que les prix que nous pratiquons sont extrêmement concurrentiels grâce à la politique d’optimisation que nous avons adoptée. Mais la conquête des marchés extérieurs reste toujours un objectif majeur pour la société, après celui de satisfaire la demande locale», souligne M. Boutarcha. Pour l’année prochaine, le même responsable annonce le lancement d’un plan pour l’extension de la gamme de produits électroménagers et le renforcement des capacités de production à travers la modernisation de plusieurs chaînes de production.  


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