En dépit d’une conjoncture économique difficile

Citibank optimiste pour l’avenir du marché algérien



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Londres. Correspondance particulière de Rafik Hamzaoui weekend@elwatan.com En crise depuis deux ans, l’Algérie a été contrainte de prendre des décisions pour faire face à l’assèchement d’une partie de ses ressources financières laissant perplexes certains observateurs nationaux et étrangers de la scène économique nationale. Pour autant, des acteurs majeurs de la sphère bancaire mondiale préfèrent garder un certain degré d’optimisme vis-à-vis des options discutables prônées par le gouvernement algérien. Lors du quatrième sommet de Citigroup pour la région EMEA (Europe Moyen-Orient Afrique) qui s’est tenu récemment  à Londres, les représentants de la banque américaine, questionnés sur la situation économique et financière de l’Algérie, ont fait preuve de beaucoup de diplomatie et de prudence. En dépit de la conjoncture difficile, l’Algérie est toujours perçue comme un pays à grand potentiel à l’image de l’ensemble de la région MEA. L’Algérie «est un pays où nous avons des clients depuis plusieurs années. Nous y voyons de grandes opportunités de croissance comme dans l’ensemble de la région», a déclaré James Cowles, CEO EMEA pour Citi. La banque américaine veut réitérer son engagement vis-à-vis du marché algérien et se veut rassurante, d’autant qu’au moment où la place bancaire fait face à un tarissement des liquidités, Citi Algérie jouit d’une situation qualifiée de «confortable», par son premier responsable. Interrogé sur les appréhensions vis-à-vis du marché algérien, au vu des mesures restrictives prises par le gouvernement et qui pèse sur les entreprises, notamment la limitation des dépenses publiques et celle des d’importation, Ramz Hamzaoui, PDG de Citi Algérie mise sur la résilience. : «L’environnement économique est en constante évolution. Les entreprises et les banques doivent s’adapter en permanence, cela n’est pas nouveau». Pour lui, «l’effort de rationalisation des importations et de diversification de l’économie entrepris par l’Algérie est tout à fait compréhensible étant donné le contexte général». Est-ce là un motif d’inquiétude pour les opérateurs économiques internationaux dont des clients de la banque? Visiblement non. «Nous constatons que nombre de nos clients, notamment internationaux, s’inscrivent dans cette logique en engageant des investissements importants pour augmenter leur production locale», explique Ramz Hamzaou. «Il s’agit là d’un signe de confiance en l’avenir de ce marché. Le financement de ces investissements représente une opportunité attractive pour la Citibank Algérie que nous sommes en train de saisir en mettant en avant la position confortable dont nous jouissons en termes de liquidité.»   Optimisme Pourtant les perspectives économiques anticipées par les institutions financières internationales pour l’Algérie sont loin de prêter à l’optimisme malgré un regain constaté dans l’évolution des prix du pétrole. D’une manière générale, Citi s’attend à de bonnes perspectives de croissance dans la région Mena et en Afrique en 2018, alors qu’en Algérie le FMI prévoit une croissance économique à moins de 1%. La Banque Mondiale a prévu quant à elle une croissance «anémique» qui peinera à franchir les 2% sur la période 2018-2019. Considérée par certains experts comme une aubaine, la baisse des cours du pétrole doit permettre à l’Algérie de changer de trajectoire économique vers la création d’une économie diversifiée. «Des prix du pétrole bas peuvent être une opportunité en termes d’ouverture du marché et une diversification de l’économie», a souligné James Cowles. D’ailleurs, la plupart des pays producteurs de pétrole «se sont adaptés à des prix bas du pétrole et ont pris des mesures d’ajustement sur le plan économique». Pendant ce temps, l’Algérie qui a avoué sa volonté d’engager des réformes économiques plus sérieuses et durables semble concrètement donner des signaux contradictoires en optant pour la planche à billet pour éviter le recours à l’endettement externe, quand une grande majorité d’experts mettent en garde contre cette option. Du côté de Citi, on ne commente pas ce genre décision et on préfère se focaliser sur les perspectives. Ramz Hamzaoui se veut optimiste. «Il nous semble qu’avec la loi de finance 2018, notamment le relance des dépenses d’équipement et l’apurement de certains arriérés de paiements d’entités publiques, ainsi qu’une meilleure orientation des marchés pétroliers, les perspective de croissance pour l’année prochaine devraient s’inscrire au-dessus de ces chiffres et en nette amélioration par rapport à 2017», anticipe-t-il. Il faut rappeler que pour cette année, la Banque mondiale a prévu une croissance au ralenti de 2.2% pour l’Algérie. Instabilité politique Même si l’Algérie accuse le coup, le continent africain demeure d’un intérêt certain pour la banque américaine, «l’Afrique est une région qui connait des taux de croissance élevés et que nous regardons comme un marché à fort potentiel», avec des taux de croissance dans le secteur des services financiers pouvant aller jusqu’à 9 à 12% des services financiers, a déclaré James Cowles. Ce n’est pas pour rien que la banque américaine entend y «multiplier ses activités dans la période à venir». Idem pour le Moyen Orient. «Les perspectives pour 2018 seront meilleures que 2017. Il y aura des défis d’ordre politique à relever, mais il faudra voir à partir de là», a précisé Cowles. Il a tenu à préciser qu’une conjoncture difficile dans un pays ne signifie pas pour autant que la banque va s’en désengager. «Notre activité est dictée par ce que recherchent nos clients. Mais parfois quand un pays passe par une phase de crise, nous choisissons d’y demeurer tout en ajustons notre risque pays. Si nous nous retirons d’un pays dans un moment difficile, nous envoyons un mauvais signal à nos clients». Cela semble encore être le cas en Algérie où la banque fêtera l’année prochaine son 20e anniversaire.


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