Le groupe Sonatrach tourne le dos aux énergies renouvelables



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Par Hani Abdi – Le groupe Sonatrach termine 2017 sur un espoir : que le prix du pétrole se maintienne autour des 60 dollars. Un minimum qui permettrait au groupe de relever la tête et de poursuivre cahin-caha son plan de développement à moyen et long termes afin de maintenir le niveau actuel de production. Mais la volatilité du marché pétrolier ne semble pas secouer suffisamment le plus grand groupe public algérien, dont la stratégie de développement repose entièrement sur l’énergie fossile.

Contrairement aux majors pétroliers, le groupe Sonatrach, sous l’impulsion de son nouveau PDG Abdelmoumen Ould Kaddour, tourne le dos aux énergies renouvelables, ce gisement inépuisable que recèle l’Algérie. Alors qu’elles ont le vent en poupe dans les plus grands groupes pétroliers du monde, les énergies renouvelables n’ont pas droit de cité à Sonatrach. Ce groupe pétrolier préfère mobiliser des moyens humains et matériels pharaoniques, en cette période de crise financière, juste pour booster de quelques centaines de milliers de barils la production des principaux gisements pétroliers comme celui, vieillissant, de Hassi Messaoud. Il injecte également des dizaines de milliards de dollars dans une prospection de plus en plus risquée. D’ailleurs, les découvertes de ces dernières années, si elles sont importantes par le nombre, restent insignifiantes en valeur. Une stratégie de court terme qui peut certes aider un tant soit peu à l’amélioration des finances du pays, mais qui ne prépare nullement Sonatrach à affronter l’épuisement des réserves d’or noir, une ressource non renouvelable.

Le pétrole n’étant pas une ressource éternelle, les majors – BP, Total, ENI, Anadarko… – se lancent dans les énergies renouvelables, encouragées aussi par les considérations environnementales.

Le groupe Sonatrach ne veut même pas parler de ces énergies propres dont regorge l’Algérie. La stratégie tracée par le nouveau PDG est plutôt tournée vers le gaz de schiste, dont l’exploitation reste problématique en raison du coût d’extraction élevé et des risques environnementaux. En pleine restructuration, Sonatrach se met à l’ère du schiste et ignore l’hydraulique, la biomasse, la géothermie, le solaire thermique, le solaire photovoltaïque qui sont des ressources énergétiques d’avenir. L’importance, comme ne cessent de le relever les experts, est d’œuvrer dès maintenant à maîtriser les technologies relatives à ces énergies renouvelables, afin d’être parmi les leaders dans le domaine, surtout que l’Algérie est bien exposée au soleil et dispose d’un important réservoir souterrain.

Le refus de s’impliquer dans le développement des énergies renouvelables suscite des interrogations. Certains spécialistes du secteur pensent même que le groupe Sonatrach subit des pressions des firmes américaines ayant beaucoup investi dans les technologies d’exploitation du gaz et du pétrole de schiste. Ce qui n’est pas à écarter, d’autant que beaucoup d’argent est en jeu.

H. A.

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