Hamel

« 2018 sera une année de lutte contre la corruption »



...

C'est une lourde responsabilité et un engagement ferme que le Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) et actuel chef d'Afripol (Police africaine), Abdelghani Hamel, vient de prendre à Addis-Abeba, en Ethiopie, lors de son discours prononcé ce mardi devant les chefs d'état-major africains, les hauts responsables de la Commission de l'Union africaine (CUA) et les chefs de police des pays africains, à l'occasion de la 13e réunion ordinaire des chefs d'état-major des armées et des chefs de services de sécurité et de sûreté.

Dans son discours, Abdelghani Hamel a déclaré que 2018 sera une « année de lutte contre la corruption en Afrique ». Le DGSN a ajouté que l'organisme qu'il préside, à savoir Afripol, a tenu compte de la reconnaissance par la Commission de l'Union africaine (CUA) de l'année 2018 en tant qu'« année africaine de lutte contre la corruption » sous le slogan « Gagner la bataille contre la corruption », soulignant qu'Afripol a accordé une priorité et une grande importance à la lutte contre ce genre de crime en intensifiant les activités de formation et d'assistance technique au profit des polices africaines, afin de leur permettre de mieux répliquer à ce fléau.
Au début de son intervention, M. Hamel a affirmé que le mécanisme de police africaine constitue une véritable base solide pour rétablir la sécurité en Afrique et parvenir à un processus de paix et de développement durable dans le continent. Il est aussi, explique-t-il,, un mécanisme qui définit des stratégies de prévention et de lutte contre toutes formes de criminalité organisée, à leur tête le terrorisme et l'extrémisme.
« Afripol permet une lutte plus efficace contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée et peut mettre fin à toutes sortes de violence et d'extrémisme qui persistent dans le continent africain.
Cependant, cela repose sur la nécessité de promouvoir la coopération entre les police africaines et internationale et le renforcement des capacités opérationnelles des agences d'application de la loi africaine, au moment où le continent africain est confronté à de multiples menaces et défis », a indiqué Hamel dans son discours.
Sur le même registre, il a étalé devant les participants africains les grandes lignes et priorités de la politique sécuritaire d'Afripol dans le cadre de sa mission de maintien de l'ordre en Afrique. Abdelghani Hamel a dévoilé aux participants un plan d'action pour la période 2017-2019 contre le terrorisme et le crime organisé.
Une lutte qui sera rude mais faisable avec Afripol, explique-t-il.
Le chef d'Afripol n'a pas manqué de signaler l'importance du renseignement entre les polices africaines pour mieux lutter contre toutes formes de menace en Afrique. « Le travail de renseignement permet de consolider les données entre les polices africaines sur les diverses menaces et créer une base de données pour l'échange de renseignements et de communication entre les polices africaines de l'Afripol », ajoute-t-il.
Selon Hamel, l'Afripol doit faire progresser sa capacité et sa force avec la création de bureaux de liaison propres à Afripol et le développement des capacités des polices de pays africains pour identifier les faiblesses et les insuffisances qui peuvent affecter le bon déroulement du nouveau mécanisme africain.
Le chef d'Afripol a également proposé de mettre l'accent sur le renforcement des ressources humaines des polices africaines, en partenariat avec les centres d'excellence nationaux et africains spécialisés.

Moussa Faki félicite Hamel
Par ailleurs, en marge des travaux d'Addis-Abeba, le directeur général de la Sûreté nationale et chef d'Afripol, Abdelghani Hamel, a rencontré hier le président de la Commission de l'Union africaine (CUA), en l'occurrence Moussa Faki Mahamet. Les deux hommes ont abordé plusieurs sujets importants, notamment ceux sécuritaires qui relèvent du continent africain. Participant à la 13e réunion ordinaire des chefs d'état-major africains se déroulant depuis hier à Addis-Abeba, en Ethiopie, le DGSN et actuel président de la Police africaine (Afripol), Abdelghani Hamel, a reçu des félicitations chaleureuses de la part du président de la Commission de l'Union africaine pour le grand rôle que joue l'Afripol dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé en Afrique. Réunis en tête-à-tête au siège de la Commission de l'Union africaine, les deux parties ont longuement discuté des sujets à l'ordre du jour, notamment de la situation sécuritaire qui prévaut dans les pays africains, de la menace du crime organisé et du terrorisme, mais également des possibilités d'élargir davantage la coopération sécuritaire entre les différents services chargés de l'application de la loi africaine. Les deux hommes ont débattu des moyens de promouvoir la coopération sécuritaire avec d'autres services pour relever les défis et les menaces qui guettent le continent africain, et ce, dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.
Le président de la Commission de l'Union africaine a salué le rôle qu'a joué Abdelghani Hamel dans la création d'Afripol, un mécanisme de sécurité plus qu'important, selon lui.
Les deux hommes ont également abordé des sujets d'actualité qui relèvent de la sécurité de l'Afrique, notamment le retour des djihadistes d'origines africaines vers leur pays d'origine après la défaite de l'Etat Islamique en Irak et en Syrie, le trafic d'armes, de drogue et d'humains dans le continent noir, la cybercriminalité et ses grandes menaces, l'immigration clandestine et d'autres formes de crime organisé.
Et pour faire face à cette armada de menaces, le président de la CUA, Moussa Faki, compte énormément sur le rôle de l'Afripol. Un mécanisme policier qui a déjà fait ses preuves et est appelé à affûter ses armes pour l'année 2018 et même au-delà.


Lire la suite sur Le jeune indépendant.